Mathieu Durand
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Welcome ! Here you'll find all the news regarding my different expeditions, ongoing and future trips, gear reviews and general comments

Bienvenue ! Ici vous trouverez toutes les nouvelles concernant mes différentes expéditions, voyages en cours et futur. Vous y trouverez également des revues d'équipements et des commentaires généraux.

Everest 2018 : a tribute to discomfort

8/5/2018

2 Comments

 

English Below...

Désolé pour le retard, le WIFI au camp de base cette année a de gros problèmes. Je suis sûr que si vous suivez d'autres blogs, vous avez vu ce commentaire de la part de nombreux grimpeurs.
 
Comme mentionné, je suis monté, je suis revenu et maintenant j'écris ce blog de la maison ! oui c'est vrai, mais pas exactement la "maison" que vous pensez. Je veux dire, ma vraie maison, à Montréal. Attends, quoi ?
 
Suite à mon dernier blog, beaucoup d'entre vous m’ont demandé, que se passe-t-il?!
 
voici l'histoire
Comme prévu, je suis allé à Everest ER dans la matinée, et ai été autorisé d'un point de vue médical pour remonter la montagne. Donc, je suppose que les étoiles se sont alignées pour moi quelque part. J'ai passé la journée à me reposer, à préparer à nouveau mon sac à dos pour mon dernier tour avant notre tentative de sommet. L'objectif était d'atteindre le camp 3.
 
Pour la quatrième fois dans la chute de glace, c'était presque une tâche de routine maintenant. Se coucher tôt, se lever vers 3h10 pour un petit déjeuner rapide à 3h30 et être prêt à partir à 4h du matin. Marcher près du Puja, allumer un petit feu, prier pour un certain temps pour un passage sûr, lancer une poignée de riz et ensuite se diriger vers la chute de glace.
 
Je me sentais fort et confiant ce matin-là.  Je me déplaçais rapidement, c'était très différent de ma précédente fois dans la cascade de glace. Je me voyais déjà profiter du soleil au camp 2 et atteindre le camp 3. Tout à coup, tout a changé. J’ai commencé à être étourdi, mon œil droit est devenu flou et je me sentais bizarre. Assis sur un bloc de glace. J’ai essayé de relaxer quelques minutes. J'ai regardé Jangbu en lui disant de venir me voir. Quand je me suis levé à nouveau, mon œil était pire. Même Jangbu a dit quelque chose comme "ok externe, mais problème interne" et a fait un signe que mon oeil n'était pas correct. Cela me suffisait pour annuler le tout et redescendre.
 
Assis sur ce bloc de glace, j'avais l'impression que la terre avait arrêté de tourner. Je savais exactement ce que cela signifiait pour moi.  Pendant 10-15 minutes (probablement seulement 1 ou 2 en réalité) la chute de glace était magnifique, le soleil était chaud. J'ai commencé à pleurer et à laisser sortir mes émotions. Jangbu m'a serré dans ses bras et a trouvé les bons mots sur le moment. Quel grand Sherpa et être humain il est. Je ne me suis jamais senti autant en confiance en montagne qu’avec lui.
 
Nous avons commencé notre descente, lentement. la chute de glace est technique. Imaginez avec seulement 1 oeil. Dans le bas, près du crampon point, je me suis assis à nouveau dans une zone beaucoup plus sécuritaire qu'avant. J'ai pleuré pendant un moment, regardé la chute de glace. Une fois de plus Jangbu m’a serré dans ses bras et je me suis promis que je reviendrais. La marche vers notre camp me donnait l'impression de marcher au ralenti. Je suis allé au camp de base, j'ai pris une tasse de thé avec Peter Hamor (un vrai alpiniste, à suivre cette saison avec Horia) ​​et ensuite je suis allé à l'Everest ER encore une fois.
 
Cette fois, bien sûr, je n'ai pas reçu l'autorisation médicale de remonter à nouveau. Je devais descendre à Katmandou et vérifier mon œil mais j'ai décidé que c’était assez et de revenir à la maison. Même si les médecins avaient dit que mon œil allait bien, je n'avais pas envie de risquer mon oeil pour escalader une montagne. Je suis prêt à sacrifier beaucoup pour le sommet Everest, mais un oeil ne fait pas partie de la liste.
 
 Sur ce, je voudrais rendre hommage à tous les grimpeurs qui sont déjà de retour chez eux et à ceux qui attendent à EBC en espérant faire de leur rêve une réalité. Escalader l'Everest n'est pas facile. La vie au camp de base n'est pas facile. J'ai eu ma part d'inconfort. J'apprécie tous les efforts que les grimpeurs font chaque année pour atteindre le sommet de l'Everest. Certaines personnes pensent que c'est juste une promenade sur une colline, mais j'ai vu des gens souffrir, se blesser grièvement et malheureusement ne pas revenir à la maison.
 
Pensées spéciales à Chris Wang, toujours à l'hôpital de KTM depuis plus d'une semaine, se remettant d'une embolie pulmonaire. J'ai vu Chris souffrir sur Everest et heureusement il a pris la bonne décision. Il va beaucoup mieux maintenant. Aussi, à Sylvain Béliveau, qui essaie de se débarrasser de quelques calculs rénaux pour y retourner, j'espère que tu vas te rendre au bout cette année! Et à tous les autres, comme moi, qui ont fait des sacrifices, qui se sont pointés et ont donné ou donnent actuellement leur meilleur malgré être malade, avoir des nuits d'insomnie due au vent ou à d'autres raisons, être blessés, être sur les antibiotiques, être mal du pays, vomir ou tout autre inconfort que l'Everest peut apporter dans votre vie.
 
Escalader l'Everest est difficile et je salue tous les efforts que vous faites pour tenter d'atteindre le sommet et de rentrer chez vous en sécurité pour célébrer un rêve qui pourrait devenir réalité dans quelques jours. Tout le meilleur à mes amis qui attendent actuellement une fenêtre météo. L'attente est une compétence au camp de base, mais c'est aussi une grande partie de l'inconfort de l'Everest.
 
Pour ma part, j’ai subi assez d’inconfort en 2017 et 2018 que je ne serai pas de l’Everest 2019. Mais qui sait, 2020, 2021 ?  😉
 
Je voudrais remercier toutes les personnes impliquées dans la dernière année pour m'avoir envoyé à l'Everest. La liste est longue mais merci spécial aux gens de P2 Montréal, Julbo, Xact Nutrition, Allez Up, The North Face, Xerox, JF Ménard, mes amis et ma famille, et Véronique.

Malgré l'inconfort, il y a eu aussi beaucoup de sourire et de bons moments, je vous laisse avec mes photos de selfies quotidiens 


Sorry for the delay, WIFI at base camp this year has some big issues. I’m sure if you follow other blogs, you’ve seen that comment from many climbers.
 
As mentioned, I went up, came back down and now writing this blog from Home ! yes that’s right, but not exactly the “home” you think. I mean, my actual real home, back in Montreal.  Wait, what ?

Following my last blog, a lot of you asked me so, what happen ?!

here’s the story
As planned, I went to Everest ER in the morning, and got cleared from a medical standpoint to climb the mountain again. So, I guess the stars got aligned for me somewhere.  I spent that day resting, preparing my backpack again to go up for my last rotation before our summit attempt. The goal was to reach camp 3.

As a fourth time in the icefall, it was almost a routine task now. Go to bed early, wake around 3h10am for a quick 3h30am breakfast and be ready to leave by 4am. Walked by the Puja, light up a little fire, pray for a while for safe passage, throw some rice and then start heading towards the icefall.

I felt strong and confident that morning. Moving fast, it was a much different then my previous walk in the icefall. I was already seeing myself enjoying the sun at camp 2 and talking down camp 3. All of sudden, everything changed. Started to be dizzy, my right eye went blurry and felt weird.  Sat down on an ice block. Calmed down and relaxed for a minute. I looked at Jangbu telling him to come see me. When I stood up again, my eye was worst. Even Jangbu said something like “external ok, but internal problem” and made a sign that my eye was not ok.  That was enough for me to call it a day.

Sitting down on that ice block, it felt like the whole world had stopped. I knew exactly what that meant for me. It felt like 10-15minutes (probably only 1 or 2 in reality) The icefall was beautiful, the sun was warm. I started crying and letting my emotions out.  Jangbu hugged me and somehow found the right words in that moment. What a great Sherpa and human being he is. 

We started our way down, slowly, the icefall is technical. Imagine with only 1 eye. At the bottom, near crampoint point, I sat down again in a much sager area then before. I cryed for a while, looked at the icefall, once again hugged Jangbu and promised myself that I would come back. The walk to base camp felt like I was walking in slow motion.  Got to base camp, had a cup of tea with Peter Hamor ( a real badass mountaineer, you should check him out) and then went to Everest ER once again. 

This time, of course, I didn’t get the medical clearance to go back up again. I had to go down to Kathmandu and get my eye checked but I’ve decided to call it a day and come back home. Even if the doctors would have said that my eye was ok, I didn’t feel like risking my eye to climb a mountain. I’m willing to sacrifice a lot to summit Everest, but an eye is not part of the list.

 On that note, I would like to pay a tribute to all the climbers either waiting at EBC or already back home who showed up to make a dream become reality.  Climbing Everest is not easy. Life at base camp is not easy. I had my share of discomfort. I appreciate all the efforts that climbers make every year trying to reach the summit of Everest.  Some people think it’s just a walk up a hill but I’ve seen people suffer, get badly injured and unfortunately not come back home.
 
Special thoughts to Chris Wang, still at the hospital in KTM for over 1 week now, recovering from a pulmonary embolism. I saw Chris suffer on Everest and thankfully he made the right decision. He’s doing much better now. Also, To Sylvain Béliveau, trying to get rid of some Kidney stones to go back,  Hopefully you can make it this year !  And to all the others like me who made sacrifices, showed up and gave or are currently giving their best shot despite being sick, having some sleepless night due to wind or other reasons, being injured, on antibiotics, home sick, throwing up their lunch or all the other discomfort that Everest can bring in your life actually.  Climbing Everest is hard and I salute all the efforts that you are doing to try to make it to the top and come back home safe to celebrate a dream that could become a reality in few days.  

All the best to my friends currently waiting for a weather window. Waiting is a skill at base camp, but it’s also a big part of the discomfort of Everest.

For my part, I had enough discomfort in 2017 and 2018 that I won’t be part of Everest 2019. But who knows, 2020, 2021 ? 😉
​
I would like to thank all the people involved in the last year to get me to Everest. The list is long but special thanks to the folks at P2 Montreal, Julbo, Xact Nutrition, Allez Up, The North Face, Xerox, JF Ménard, Friends and Family and Véronique.  

Despite the discomfort, there was also a lot of smile and good times, I leave you with my daily selfies photos

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Everest 2018 : a very personal update

2/5/2018

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english below 

Attention au scoop: oui, avant-hier j'étais prêt à rentrer à la maison, mais je m’accroche, un jour à la fois.
 
Cela fait déjà un mois que j'ai quitté la maison pour le Népal. Difficile de croire à quel point le temps passe vite au début d'un voyage entre Kathmandu, le trek vers EBC et simplement s'organiser et s'installer avant de grimper l’Everest. Comme la plupart d'entre vous l'ont probablement lu, ma première rotation a été excellente. 2 nuits au camp 1, 2 nuits au camp 2. Redescendu, apprécié une douche et un Coca-Cola et ensuite volé à Lukla pour récupérer et se reposer
 
Monter l’Everest est un jeu d'attente. La patience est l'une des plus grandes compétences dont vous avez besoin pour gravir de grandes montagnes. Des jours de météo, aux jours de maladie, aux heures dans la tente. Quelqu’un passe beaucoup de temps avec lui-même. Comme mon post de facebook l'a suggéré, ma deuxième rotation n'a pas été comme planifiée. En regardant en arrière, un mélange de choses allant de Lukla à EBC (en changement d'altitude), vomir mon dîner le jour avant de monter, avoir moins d'appétit pour le souper, une nuit de sommeil vraiment mauvaise étaient tous des ingrédients pour une mauvaise recette.   À peine à mi-chemin de la chute de glace en 3h30, ce qui est plus que lent, j'ai décidé de faire demi-tour. Je Toussait tellement que ça me faisait vomir. Oui, vous pouvez obtenir ce réflexe nauséeux et vomir à force de trop tousser. Pas très agréable.  Me déplaçant comme un escargot en descendant, je me suis écroulé dans ma tente, tombé endormi avec mes jambes dans mon vestibule, tout habillé. Ce fut une journée misérable pour moi dans les montagnes. Je pense que je ne me suis jamais senti aussi faible. Clairement un échec. Toujours très difficile de frapper un mur comme ça.
 
Après être lentement revenu à la vie, je suis allé à Everest ER. Maintenant, je prends du lévofloxacine et de la prednisolone pendant 3 jours et je dois vérifier avec les docs avant de remonter ou de descendre ...
Inutile de dire que j'ai eu beaucoup de "temps de tente" ces derniers jours. Je ne suis pas prêt à partir, mais je suis prêt à lâcher prise.
 
Ce n'est pas tellement une réflexion sur l'Everest, mais plutôt sur mes 5 dernières années. En repensant à toutes les aventures et mésaventures que j'ai eu au cours de mes 15 expéditions. Jj’ai voyagé sur les 7 continents, rencontrer des gens formidables et été témoin du monde depuis le sommet des montagnes. Tout est beau en apparence, mais d'un autre côté, j'ai dépensé plus de 250k $, j’ai sacrifié des relations et du temps avec mes amis et ma famille, je travaille seulement pour empocher de l'argent pour repartir, et je passe le plus clair de mon temps à m'entraîner ou à récupérer.
 
Oui, les sept sommets et surtout l'Everest étaient un rêve mais je pense que je me rends compte maintenant qu'il y a plus à faire que grimper dans la vie. Edmund Hillary a dit "ce n'est pas la montagne que nous conquérons, mais nous-mêmes » et je suppose que j'ai fini de me conquérir. Je ne suis pas sûr d'avoir trouvé exactement ce que je cherchais, mais il est clair que l'alpinisme a comblé une lacune dans ma vie qui nécessitait de l'attention. À présent, Je veux m'installer et profiter plus des voyages de ville et prendre de vraies vacances. La vie en montagne est difficile et m'a permis de grandir en tant qu'individu à bien des égards, surtout à des moments comme au dernier camp de Denali à attendre que la tempête se calme pendant 5 jours ou lorsqu’on s’est « perdu » sur Ixta au Mexique.
 
Vais-je arriver au sommet de l'Everest. Espérons ! Comme je l'ai dit, je ne suis pas prêt à quitter l'Everest 2018 mais je suis prêt à lâcher prise. Si je ne me rends pas au sommet, je garderai Big E dans mes rêves et c'est correct comme ça. Je suppose que certains rêves sont destinés à rester des rêves. Pour sûr, ce voyage sera mon dernier voyage de montagne pour un moment.
 
Pour l’instant, encore 1 jour à attendre avant d’aller revoir les médecins pour avoir le go/no go. Peu importe, je suis en paix avec moi-même sachant que les 5 dernières années m’ont fait vivre des expériences que plusieurs ne peuvent que rêver de vivre. Pour toutes les fois où j’ai dit, un jour j’irai te rendre visite, maintenant que j’ai pleins d’amis à travers le monde, je prendrai mes vacances pour leur rendre visite plutôt que de visiter d’autres montagnes.

​Quelques photos de différents bons moments des dernières années

Spoiler alert : yes, I was ready to go home, but hanging in there. One day at a time.

I
t’s been already one month that I left home for Nepal. Hard to believe how time flies so fast at the beginning of an Everest trip between Kathmandu, the trek to EBC and simply getting organized and setting up your home before actually climbing. As most of you probably read, my first rotation up was great. 2 nights at camp 1, 2 nights at camp 2. Came back down, enjoyed a shower and a Coca-Cola and then flew to Lukla to recover and get ready for rest.

Climbing Everest is a waiting game. Patience is one of the greatest skill you need to climb any big mountains. From weather days, to sick days, to tent time. One as a lot of time with himself.

As my facebook post suggested, my second rotation didn’t go as plan. Looking back, a mix of things from flying from Lukla to EBC (in altitude change), throwing up my lunch the day before going up, having less appetite for dinner, a really bad night of sleep were all ingredient for a bad recipe.      

After not even halfway trough the icefall in 3h30, which is more then slow, I’ve decided to turnaround. Coughing so much that it would make me throw up. Yes you can get that gag reflex and throw up from coughing. Not so pleasant.  Moving like a snail on the way down, I crawled into my tent, fell asleep with my legs out in my vestibule, still all dressed up. It was a miserable day for me in the mountains. I think I never felt that weak. Clearly a failure.  Always really hard to hit a wall like this.

After slowly getting back to life, I went to Everest ER. Now on levofloxacin and prednisolone for 3 days and have to check back with the docs before going back up or down…

Needless to say, that I had plenty of “tent time” in the last few days. I’m not ready to walk away but I’m ready to let go.

Not so much reflecting back on Everest but more on the run of my last 5 years. Looking back at all the adventures and misadventures I had over the 15 expeditions I went on. travelling on all 7 continents, meeting great people and witness the world from the top of the mountains. It’s all great, but on the other hand, I spent more then 250k$, sacrificed relationships, time with my friends and family, work only to pile some cash to leave again, spent most of my time training or recovering.


Yes the seven summits and mainly Everest were a dream but I guess I realize now that there’s more to life then climbing. Edmund Hillary said “it’s not the mountain that we conquer, but ourselves and I guess I’m done conquering myself.  Not sure I exactly found what I was looking but clearly Mountaineering filled a gap in my life that needed some attention. I want to settle down and enjoy city travelling and take real holidays. Mountain life is tough and made me growth as an individual in many ways, specially in not so great moment like spending 5 days in a tent at high camp on Denali waiting for a storm to calm down or getting “lost” on Ixta in Mexico.


Will I make it to the top of Everest. Hopefully! as I said, I’m not ready to walk away from Everest 2018 but I’m ready to let go. If I don’t make it, I will keep Big E in my dreams and it’s totally find like that. I guess some dreams are meant to stay a dream. For sure, this trip will be my last mountain trip for a while.


For now, one more day to wait before going to see the doctors to have the go / no go. Regardless, I am in peace with myself knowing that the last 5 years have given me experiences that many can only dream of.. For all the times I said, one day I will visit you, now that I have many friends around the world, I will take my vacation to visit them rather than visit other mountains.

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Everest 2018 : Up and Down

26/4/2018

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English below...

​Ce matin, je me suis réveillé au son des trekkeurs du camp de base anxieux de prendre le premier vol à destination de Katmandou. Peu de temps après, le trafic aérien, à partir de 6h du matin m'a fait sortir du lit assez rapidement. Oui c'est vrai. Je suis maintenant à Lukla. Je resterai "en ville" jusqu'au 28, date à laquelle nous devrons prendre l'Hélico pour EBC.


Ok, alors maintenant je suppose que vous vous demandez ce qui se passe? Lukla? nous ? retour à EBC? Dans quelques jours…

​R
embobinons l'histoire. Comme la plupart d'entre vous le savent, on doit monter et descendre l'Everest pour s’acclimater correctement, les soi-disant rotations. Tout le monde a sa propre définition, mais ça se ressemble pas mal. Nous avons décidé de faire les 3 rotations suivantes :

1ère: EBC au camp 1, 2 nuits au camp1, transfert au camp2, 2 nuits au camp2 et revenir à EBC.

2i
ème: EBC au camp 2, 2 nuits au camp2, transfert au camp3, 1 nuit au camp3 (sans oxygène), retour au camp 2, 1 nuit au camp2 et retour à EBC

3ième
: EBC au camp 2, 2nuits au camp2, transfert au camp3, 1 nuit au camp3 (avec oxygène), transfert au camp4, repos au camp4 (toujours sur oxygène), sommet, retour au camp2, 1 nuit au camp2 , revenez à EBC et fêter

Donc, Chris, pemba, Jangbu et moi sommes partis pour notre première rotation. Sans trop de problème, ça s'est bien passé dans l'ensemble mais c'était loin d'être parfait. Le déplacement dans la chute de glace a été magique, un bon temps, profitant d'un grand lever de soleil sur le Pumori (vous avez probablement vu la photo sur mon FB et Instagram) et sommes arrivés au camp1 en toute sécurité. Heureusement, j'ai appris de l'expérience de l'année dernière et j'ai apporté une couverture de survie pour mettre sur le dessus de notre tente pour refléter le soleil. Les Camp1 et Camp2 deviennent si chauds dans la journée que vous ne pouvez pas vraiment rester dans votre tente et être à l'aise, sauf si vous avez une couverture réfléchissante. Nos 2 nuits au camp 1 ont été sans sommeil, le vent battant contre notre tente toute la nuit. C'était misérable.

Notre déménagement au camp 2, fatigué de 2 nuits de vent et moins d'appétit qu'habituellement, a pris beaucoup plus de temps que prévu. Sous un soleil de plomb, la vallée semblait sans fin. Vous pouvez voir le camp 2, vous vous dites: un autre 15min et nous sommes là. Et vous allez de 15min en 15min en vous demandant quand vous y arriverez. Les choses semblent toujours plus proches qu’elles le sont vraiment en montagne. N’oubliez jamais ça !
   Nous sommes finalement arrivés au camp 2. Chris et moi avons été déçus de l'organisation de notre camp2. D'accord, le vent de la nuit précédente a détruit notre tente à repas, mais nous nous attendions à un camp beaucoup plus grand et mieux organisé. C’était encore rn construction, en raison de la taille du camp de base, il a fallu plus de temps pour construire le camp de base. Mais ce n'était pas le pire, Je veux dire, on a besoin que d'une tente et d'un peu de nourriture. Et c'est là que le problème était pour Chris et moi. Ils font fondre la glace pour obtenir de l'eau et ensuite faire cuire à partir de cette eau. Tout avait un goût de gaz bizarre et c'était assez pour couper notre appétit, spécialement pour Chris.
 
Les deux nuits ont été étonnamment calmes au camp2 sans même un souffle de vent mais la première des 2 nuits pour moi a été horrible car j'ai oublié de réappliquer de la crème solaire une fois au camp (erreur de débutant) J'ai maintenant d'énormes coups de soleil des deux côtés de mon visage (la zone entre mon buff et  et mes Julbo) c'était tellement intense que je n’ai pas pu dormir - personne n'avait de crème hydratante / après-soleil, et j'avais laissé la mienne au camp de base (un autre erreur de débutant). Le 2ème nuit pour moi n'a pas été meilleure, toussant beaucoup, je ne pouvais tout simplement pas m'endormir.
 
Après 2 nuits, nous nous sommes réveillés tôt pour retourner à EBC. 5h du matin Nous avons eu exactement le petit déjeuner nous avons commandé avant d'aller au lit: pain grillé avec de la confiture / miel / beurre de peanut. Pour Chris, il a fallu exactement 10 mètres avant qu'il vomisse, pour moi, environ 30 minutes. À ce moment-là, nous étions tous les deux très faibles et avions toujours la dangereuse chute de glace à gérer. Quand nous sommes arrivés à la première grande échelle, je ne pouvais pas me concentrer sur autre chose que la profondeur de la crevasse.  Palpitation immédiate, stress et c'était suffisant, j'ai dû faire un pas en arrière, reprendre le contrôle, respirer et repartir. Après l'échelle, je me suis assis, j'ai pris 2 barres de fruit2 Xact et je suis passé à autre chose. Tout ce que je pouvais penser était d'arriver à ma tente, prendre une douche et mettre de la crème sur mon visage. Heureusement, notre camp n'est pas trop loin crampon point. Sous la chaleur du Khumbu, il est difficile de rester hydraté, même avec 2,5L d'eau en 3h, ça n'a pas marché.  
D
e retour à EBC, nous n'avons été accueillis par rien d'autre qu'un Coca-Cola glacé. Cela suffisait à mettre un sourire sur mon visage. Une douche rapide, un bon repas et je me sentais déjà mieux. Je suis allé à Everest ER pour faire vérifier ma toux, en raison de l'histoire de l'année dernière, mais rien de comparable. Juste besoin de repos. Chris, rapide comme mon ninja de l'Everest, a profité de ce moment pour se débarrasser de moi et prendre l'hélico qui était en attente à l'hélipad et est descendu à Lukla. Du moins, c'était le plan, mais on lui a fait une offre incroyable pour aller à Katmandou, alors il était parti depuis longtemps quand je suis revenu de Everest ER. La recommandation des docteurs de prendre un peu de repos pour ma toux, mélangé avec Chris parti à KTM et les prévisions de froid et de mauvais temps à EBC pendant 3 jours étaient assez pour me pousser à Lukla. Rien de mauvais, j'aurais pu rester au camp de base mais vous vous reposez beaucoup plus à une altitude plus basse et nous prévoyons 5 jours de repos entre chaque rotation de toute façon.
 
Encore une fois, en raison de mon histoire, j'ai rendu visite à l'hôpital de Lukla ce matin pour m'assurer que tout allait bien avec mes poumons. Le doc a dit: rien de plus normal que tes poumons, avec une très bonne pression artérielle, O2sat de 95 et HR de 65 , Tout bon pour remonter. Chris s'envolera le 27 vers Lukla, et nous irons en compagnie de Slavi - un Bulgare de notre équipe qui est aussi à Lukla, en attendant que sa blonde revienne de la BREATHLESS - THE WORLD'S HIGHEST RACE. Nous passerons 1 à 2 nuits au camp de base avant de remonter, ce qui correspond exactement à notre plan initial. J'espère que Chris aura beaucoup mangé à KTM et pour moi, ma toux est presque déjà partie, donc deux jours de plus à Lukla devraient le faire.
 
Notre plan est d'aller au camp 3, de revenir à EBC puis de redescendre avant la rotation du sommet. Alors ne soyez pas surpris si après notre deuxième rotation vous lisez que je suis toujours assis à Lukla. Tout cela fait partie du plan pour rester en bonne santé, mieux récupérer et ne pas perdre trop de poids.  

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This morning I woke up to the sound of EBC trekkers anxious to get the first flight to Kathmandu. Not long after, the aerial traffic, starting at 6am got me out of bed pretty fast.  Yes that’s right. I’m now in Lukla. I will stay “in town” until the 28th when we are schedule to flight back to EBC.

Ok, so now I guess you are wondering what is going on ? Lukla ? we ? flight back to EBC ? in few days…

Let’s rewind the story. As most of you know, you have to go up and down Everest to acclimatize properly, the so called rotations.  Everyone as it’s own definition of it but it does look all similar. We’ve decided to do 3 rotations.

1
st :  EBC to camp 1, 2 nights at camp1, move to camp2, 2 nights at camp2 and come back to EBC.   
2nd: EBC to camp 2, 2nights at camp2, move to camp 3, 1 night at camp3 (without oxygen),  come back to camp 2,  1 night at camp 2 and come back to EBC
3rd: EBC to camp 2, 2nights at camp2, move to camp 3, 1 night at camp3 (with oxygen) move to camp4, rest at camp4 (still on Oxygen) , go to summit, come back to camp2, 1 night at camp2, come back to EBC and celebrate

So, Chris, pemba, Jangbu and I went up for our first rotation. Climbing wise, it went well overall but it was far for perfect. The move in the icefall was stellar, making great time, enjoying a great sunrise of Pumori (you’ve probably seen the picture on my FB and Instagram) and made it to camp 1 safely.  Thankfully, I learned from last year experienced and I brought a survival blanket to put on the top of our tent to reflect the sun. Camp 1 and Camp 2 get so warm in the day that you can’t really stay in your tent and be comfortable, unless you have a sun reflective blanket. Our 2 nights at camp 1 were sleepless, the wind battling our tent. It was miserable.

Our move to camp 2, tired from 2 nights of wind and less appetite then usual, took way more time then it should. Under the eat of the western cwm, the valley seem endless. You can see camp 2, you tell yourself : another 15min and we are there. And you go from 15min to 15min wondering when will you actually get there. Things always appear closer then they really are in the mountains. Never forget it.

We finally made it to camp 2. Chris and I were disappointed from the organization of our camp 2. Ok, the wind from the previous night destroyed our dinning, but still, we were expecting a much bigger and well-organized camp 2. It was still in the build, due to the size of base camp, it took more time to build base camp but that was not the worse. I mean, you only need a tent and some food anyway. And this is where the problem was for Chris and I. They melt the ice to get water and then cook from that water. Everything had a weird gas taste and that was enough to cut our appetite, specially for Chris.

Both of are nights were surprisingly calm at camp 2 with not even a breath of wind but the first of the 2 nights for me was horrible as I forgot to reapply sunscreen once in camp. Beginner’s mistake. I now have huge sunburns on both sides of my face (the area between my buff and my Julbo’s) it was so intense that I couldn’t sleep – nobody had face cream/ after-sun, and I left mine at base camp (another beginner’s mistake). The 2nd for me was not better, coughing a lot, I simply couldn’t fall asleep.  


After 2 nights, we woke up early to get back down to EBC. 5h am. We got exactly the breakfast we ordered before going to bed : toast with jam/honey/peanut butter.  For Chris, it took exactly 10meters before he threw up, for me, about 30min.  At that point, we were both really weak and still had the dangerous icefall to manage. When we got to the first big ladder, I couldn’t focus on anything except the deepness of the crevasse. It got my heart racing and that was enough, I had to make a step back, regroup, breath, and go again.  After the ladder, I sat down, took 2 Xact nutrition fruit2 bars and moved on. All I could think was to get to my tent, have a shower and put lotion on my face. Thankfully, our camp is not too far from crampon point. Under the heat of the Khumbu, it’s hard to manage to stay hydrated, even with 2.5L of water, in 3h it didn’t work.

Back at EBC, we got welcomed by nothing else than a freezing cold Coca-Cola. That was enough to but back a smile on my face. A quick shower, a good meal and I was already feeling better. I went to Everest ER to get my cough checked, due to last year’s history, but nothing comparable. All good, just need some rest. Chris, swift like my Everest ninja, profited from that moment to get rid of me and take the chopper that was on standby at the Helipad and went down to Lukla. At least, that was the plan, but he got offered a sweat deal to move on to Kathmandu so he was long gone when I returned from Everest ER. The docs recommendation to take some rest for my cough, mixed with Chris gone to KTM and the forecast of cold, bad weather at EBC for 3 days were enough to push me down to Lukla. Nothing is wrong, I could have stayed at base camp but you rest so much more at a lower altitude and we have plan for 5 days of rest in between each rotation anyway.


Again, due to my history, I paid a visit to the Lukla hospital this morning to make sure everything was ok with my lungs. The doc said : nothing more normal then your lungs, with great blood pressure , O2sat of 95 and HR of 65,. All good to go back up. Chris will fly on the 27th to Lukla, and we will fly together with Slavi – A Bulgarian in our team that is also in Lukla, waiting for his girlfriend to come back from the BREATHLESS - THE WORLD'S HIGHEST RACE.   We will spend 1-2nights in base camp before going back up which is exactly on schedule compared to our initial plan. Hopefully Chris will have eaten a lot in KTM and for me, my cough is almost already gone, so 2 more days in Lukla should make it.


Our plan is to go to camp 3, come back to EBC and then fly down again before our summit rotation. So don’t be surprised if after our 2nd rotation you read that I’m still sitting in Lukla. It’s all part of the plan to stay healthy, rest better and not loose too much weight.

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Everest 2018 : The mountain is open for business

18/4/2018

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English below...
Cela fait quelques jours sans mises à jour. Le wifi ne fonctionne pas correctement dans notre camp donc nous devons marcher 15mins pour aller près d’Everest ER et s’asseoir sur une roche dans le froid pour poster
 
Enfin à la « maison »! Nous avons pris quelques jours de repos. Malheureusement, Véronique ne pouvait pas aller mieux à EBC donc au lieu de faire le trek vers Gokyo, elle a été évacuée en Hélicoptère à Lukla et elle se repose maintenant à la maison à Montréal. Elle n'a pas vu Gokyo, mais elle a eu une belle promenade en hélicoptère qui était aussi une première pour elle. Je pense qu'en restant quelques nuits, malade, à EBC, elle a compris ce que je ressentais l'année dernière. La vie est belle à EBC tant que vous restez en bonne santé.
 
Le jour où elle est partie, nous sommes allés au Camp 1 du Pumori pour la vue et le gain en altitude en vue de notre première rotation. Seven summits trek (7ST) a un énorme camp de base composé de 3 équipes (indiennes, chinoises et internationales) mais ils opèrent les 3 comme si c'était 3 camps différents donc nous avons notre propre tente à manger, toilettes, douche, etc. ils ont environ 100 employés pour gérer le camp de base. Les 2 choses vraiment uniques à propos du camp de 7ST sont la boulangerie et le pub. Oui, oui ! Nous avons une boulangerie avec des pâtisseries fraîches, des gâteaux et du pain tous les jours et un pub mais jusqu'à présent, c'est plutôt une zone de boissons gazeuses. Dans une semaine, il devrait être pleinement opérationnel. La nourriture est excellente, plein de fruits et légumes frais donc rien à redire (sauf peut-être le lien Everest link wifi)
 
La nuit dernière, nous, Chris, Pasang Jangbu et moi, sommes montés dans la chute de glace pour la première fois.
 
Tôt au lit pour un réveil vers 3 heures du matin. Je n’ai pas vraiment dormi. La nuit est froide. J'essaie de me détendre et de me dire que la chute de glace est comme n'importe quelle autre montée (mais ce ne l’est pas ...). Stressé par les souvenirs de l'année dernière où ma première montée a été un désastre. 00h00, 1h, 2h, 2h15 Je m'endors finalement pour me réveiller seulement 45 minutes plus tard au son des fermetures éclaires  de la tente et aux bruits métalliques du matériel d'escalade. Sortir d'un sac de couchage chaud dans l'obscurité de la nuit n'est jamais facile. Nous avons mangé un petit déjeuner rapide et avons commencé notre chemin vers 4 heures du matin vers « crampon point ». Nous nous sommes arrêtés près de la place du Puja pour faire une prière et lancer une poigné riz pour un passage sécuritaire et nous sommes partis, guidés seulement par le faisceau de nos lampes frontales La nuit était brumeuse et silencieuse. EBC dormait encore. Heureusement, le camp de base 7ST est à seulement 15 minutes de « crampoint point ».
 
J’étais anxieux de voir la route mais je me sentais confiant après les nouvelles que l'itinéraire était le plus sûr de tous les temps et que Phunuru (chez IMG) m'a confirmé que la route était vraiment excellente selon son équipe de Sherpas. Inspirez, expirez, un pas, deux pas, jumar, répétez. Et essayez de ne pas regarder les séracs suspendus au-dessus de votre tête. Je me suis battu pendant les premières 90 minutes pour avoir un rythme et me détendre. Venu de nulle part, nous avons été frappés par ce qui est probablement le plus spectaculaire lever de soleil que j'ai vu dans ma vie. Tout à coup, tout semblait plus facile. En fait, ce l’était. Par rapport à 2017, l'itinéraire de cette année est vraiment plus direct et "sécuritaire". Il y a toujours quelques endroits où nous sommes exposés aux dangers de la cascade de glace mais dans l'ensemble « icefall doctors », les Sherpas qui fixent la corde d'EBC au camp 2, ont fait un travail phénoménal cette année pour trouver la meilleure route possible. J'ai rencontré quelques visages familiers de Sherpa sur le chemin, ce qui est aussi toujours agréable. Notre premier voyage s'est déroulé sans incident, sauf peut-être du trafic très préoccupant par des grimpeurs inexpérimentés qui ont vraiment eu du mal à se frayer un chemin dans la chute de glace. Je me demande toujours ce que les gens pensent lorsqu'ils montent sur l'Everest sans ou avec très peu d’expérience mettant en péril leur vie et celle des alpinistes environnants mais c'est une triste réalité sur l'Everest. Chaque année, il y a des grimpeurs inexpérimentés. Certains, avec chance se rendront, une majorité abandonneront et d'autres resteront pour toujours sur l'Everest. Quoi qu'il en soit, à part ce trafic, c'était super et nous sommes même revenus à notre camp juste à temps pour le petit déjeuner habituel avec le reste de l'équipe qui n'est pas monté.
 
7ST a de grosses équipes mais tout est séparé en équipe plus petite car tout le monde arrive à des dates différentes. De nouveaux visages rejoignent l'équipe quotidiennement. Commencé à 4 il y a quelques jours, nous sommes maintenant 16, donc tout le monde est en quelque sorte sur leur propre calendrier. Pour notre équipe (Chris, un norvégien et moi), notre horaire est de nous reposer aujourd'hui et de commencer notre première rotation demain matin pour monter au camp 2 et revenir dans 5 jours. Après ce premier passage dans la chute de glace, je me sens vraiment confiant pour notre première rotation.

La vraie aventure commence ! ​

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It’s been a few days without updates. The wifi is not working properly in our camp so we have to walk 15mins near Everest ER to get better signal but sit on a rock in the cold to post…

Finally, home! We took few days of rest. Unfortunately, Véronique couldn’t get better at EBC so instead of trekking to Gokyo, she got Helicopter evacuated to Lukla and she’s now resting back home in Montreal. She didn’t see Gokyo, but she got a nice heli ride which was also a first for her. I think that by staying few nights, sick, at EBC, she understood how I felt last year. Life is good at EBC as long as you stay healthy.

The day she left, we went to Pumori Camp 1 for the view and the altitude and now getting for our first rotation. Seven summits trek (7ST) has a huge base camp composed of 3 teams ( Indian, Chinese and international) but they operate the 3 like if it was 3 different camps so we have our own dinning tent, toilet, shower,etc. they have around 100 staff just to run EBc. The one really nice thing about 7ST base camp is the Bakery and the pub. Yes that’s right, we have a bakery with fresh pastries, cake and bread every day and a pub but so far it’s more a soft drink area. But within 1 week it should be fully operational. The food is great, plenty of fresh fruits and vegetables so nothing really to complain about (except maybe the Everest link wifi)

Last night we, Chris, Pasang Jangbu and I, went up the icefall for the first time. 

Early to bed for a 3am wake up time. I couldn’t really sleep in the cold night. Trying to relax and tell myself that the icefall is just like any other climb (but it’s not…). Stressed about the souvenirs of last year where my first run was a disaster. 00h00, 1am, 2am, 2h15 I finally fall asleep to only wake up 45 minutes later to the sound of the tent zippers and cling of the climbing gear. Getting out of a warm sleeping bag in the darkness of the night is never easy. We Ate a quick breakfast and started our way around 4am towards crampon point. We Stopped by the Puja altar to make a prayer and throw rice for safe passage and off we went guided only by the beam of our headlamps. The night was foggy and silent. EBC was still sleeping. Thankfully 7ST base camp is only about 15minutes away from crampon point.

I was anxious to see the route but was feeling confident after the news that the route was the safest ever and that Phunuru (at IMG) confirmed to me that the route was really nice according to his climbing Sherpas. Breath in, breath out, one step, two steps, jumar, repeat. And try not to look at hanging seracs over your head. I struggled the first 1h30 to get the rhythm and relax but then, we were struck by what is probably the greatest sunrise I’ve ever seen in my life. All of a sudden, everything seemed easier. In fact, it was. Compared to 2017, this year’s route is really nice and “safe”. There’s always few spots where we are exposed to the dangers of the icefall but overall the icefall doctors, the Sherpas fixing the rope from EBC to camp 2, did a phenomenal job this year to find the best route possible. I met few familiar Sherpa faces on the way which is also always nice. Our first trip was uneventful, except maybe some very concerning traffic by unexperienced climbers who really struggled to make their way in the icefall. I always wonder what people think when they show up to climb Everest with no or very little climbing experience jeopardizing their life and the one of the surrounding climbers but it’s a sad reality on Everest. Every year there is unexperienced climbers. Some, with luck, will make it, the majority will abandon and some others will sadly stay forever on Everest. Anyway, except that little traffic, it was great and we even made it back to EBC just in time for the regular breakfast with the rest of the team who didn’t go up.

7ST has big teams but it’s all separate in smaller team as everyone arrive at different dates. Everyday new faces join the team. Started 4 few days ago, we are now 16 so everyone is kind of on their own schedule. For our team (Chris and I), our schedule is to rest today and start our first rotation early morning tomorrow to go up to camp 2 and come back in 5 days. After that first run in the Icefall, I feel really confident for our first rotation.

The real adventure is about to start

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Everest 2018 : why ?

9/4/2018

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Avant de parler de pourquoi grimper.

Voici un récapitulatif rapide des derniers jours. J'aimerais pouvoir poster plus souvent mais je n'ai pas beaucoup de temps libre entre manger et dormir et le wifi n’est pas très fiable. Notre vol Lukla s'est déroulé sans incident mais comme je déteste les petits avions, j'étais toujours très stressé à chaque moment de turbulence. Je suis arrivé à Lukla stressé à un point que j’en ai eu mal au ventre et à la poitrine tout le long du chemin vers phakding.

La météo est plutôt bonne pour la randonnée, pas trop ensoleillé, pas trop froid, assez chaud pour être seulement en t-shirt ou avec un petit manteau pour se protéger de la pluie habituelle de l'après-midi. Après notre premier jour, nous sommes arrivés à Namche. J’aimerais tellement qu'EBC puisse être à Namche, c'est un endroit magique. Comme d'habitude, avec des randonneurs et des grimpeurs, des enfants qui courent partout et bien sûr la boulangerie qui offre leurs meilleures pâtisseries. J’aime même discuter avec la mère d'un de mes meilleurs amis. Elle fait le voyage jusqu'à EBC, toujours agréable de rencontrer des visages familiers et de parler sa propre langue pour à l’étranger. Comme la plupart des gens, nous sommes allés à l'hôtel Everest view et au mémorial de Tenzig Norgay mais pas de chance, à cause du nuage, nous n'avons pas pu apercevoir l'Everest. De Namche nous sommes allés à Tengboche et nous sommes maintenant à Dingboche. Nous nous dirigerons vers Lobuche et devraient être à EBC dans 3 jours. Véronique a eu mal au ventre et au cœur pendant quelques jours. Moi aussi, à une intensité plus faible. Dans mon cas, tout est de retour à la normale. Je suis plus inquiet pour elle car elle est clairement malade mais elle je suis très fier d’elle. Ça été une grosse journée pour elle de passer de Deboche à Dingboche dans son état.

Maintenant, quant à pourquoi.

Pour beaucoup de gens, en particulier les non-grimpeurs, une montagne n'est qu'un gros tas de pierres et de glace et ils ne comprennent pas pourquoi quelqu'un est prêt à faire tant de sacrifices, à dépenser des milliers de dollars pour une expédition, parfois risquer sa vie être dans l'inconfort total pendant des semaines dans l'espoir d'atteindre le sommet, pour y passer quelques minutes et redescendre quand ils pourraient profiter d'un Pina Colada sur la plage à la place. De toute évidence, ils ne voient pas l'escalade d'une montagne comme un séjour de détente. Et ils ont raison, ce ne sont pas des vacances reposantes. Pour les grimpeurs comme moi, les montagnes que nous escaladons ne sont pas seulement du roc et de la glace mais des rêves, une passion, des désirs et bien d'autres choses. L'escalade est un moyen pour moi de me sentir vivant et de me connecter à la terre d'une manière qui serait autrement impossible. Le sentiment que vous obtenez d'être pas plus grand qu'un caillou par rapport à toutes les montagnes, en particulier les géants de l'Himalaya, remet en perspective la place de l'être humain dans ce monde. Je ne grimpe pas pour une cause, je ne grimpe pas pour un record du monde ou pour l’argent, je grimpe pour moi-même. Oui, l'alpinisme est connu pour être un sport égoïste

Les gens qui se demandent pourquoi escalader ont raison, les enjeux semblent parfois trop élevés mais il n'y a pas d'autre sentiment que de vivre le moment avec soi-même au sommet d'une montagne après des semaines d'efforts. Le lever du soleil, la pureté de l'air, les paysages, la scène est tout simplement indescriptible. Je suppose que c'est la raison pour laquelle la plupart des alpinistes deviennent si émotif lorsqu'ils foulent les derniers mètres. Je grimpe aussi simplement parce que je peux. Je peux vivre ces moments spéciaux que seuls les autres grimpeurs peuvent comprendre. J'espère être en mesure de partager mes histoires et d'inspirer les autres à sortir dehors et grimper parce que vous vous connectez non seulement avec la nature mais aussi avec beaucoup de gens à travers le monde. Je me suis fait de grands amis sur le flanc des montagnes au fil des ans. Toutes les nuits froides passées dans une doudoune à écouter les innombrables histoires d’expéditions des autres sont une leçon de vie. Vous pouvez apprendre beaucoup à l'école, mais vous n'en apprendrez jamais plus sur vous-même que lors d'une expédition, surtout lors d'une journée au sommet.

Je grimpe aussi pour le plaisir et l'amour du sport. L'alpinisme est un sport comme les autres. Tu me demandes pourquoi grimper? Je voudrais vous demander pourquoi courir? Pourquoi Ironman? Pourquoi le hockey. Hemingway a dit: “There are only three sports: bullfighting, motor racing, and mountaineering; all the rest are merely games” L'alpinisme est un sport difficile. Difficile physiquement, mais aussi mentalement difficile. Surtout dans les heures les plus sombres de la nuit, l’air rarifié, le vent fouettant le visage, parfois, même un grimpeur se demandera pourquoi. Au fond, chacun a sa propre réponse. Il y a mille raisons d'abandonner, seulement une bonne pour continuer. Comme tout dans la vie, l'alpiniste sait pourquoi continuer.

Le prochain article sera de la maison ! J’ai hâte d’être installé à EBC
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Everest 2018 : it's a start !

3/4/2018

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31 mars 2018. Jour de départ.

Depuis des mois maintenant, je m’entraine mentalement et physiquement à revenir au sommet de ma forme après ma première tentative en 2017. J'ai beaucoup appris de l'année dernière et jusqu'à présent, j'avais l'impression que ça payait. J'étais calme, pas trop nerveux et prêt à partir comme si c'était juste un autre voyage. Mais la nuit dernière, j'avais l'impression d'avoir une armée de papillons dans mon estomac. J'ai passé une grosse journée vendredi et je me suis endormi comme une roche. Quand je me suis réveillé, je pensais qu'il était 7h du matin, seulement 2 heures avaient passées, il était 1h du matin. J'ai essayé de me rendormir mais tous les souvenirs de 2017 sont venus frapper à la porte, les bon, comme les mauvais. Cela a duré peut-être une demi-heure jusqu'à ce que je me dise que 2018 est très différent pour moi. Je suis retourné rêver et je me suis réveillé à 4 heures, puis à 6 heures et enfin à 7h30. Je suis sorti de mon lit, ce sera la dernière fois pour un bon bout de temps. Je dois avoir passé 30 minutes dans ma douche. De toutes les choses qui me manquent en montagne, ma salle de bain est la seule chose que j'aimerais vraiment pouvoir trainer.  

Mes duffels étaient déjà à côté de la porte prête à partir, encore, samedi était un jour très important. J'ai dit au revoir. D'abord, j'ai passé environ 1h30 à nettoyer mon aquarium (125Gallons) (et à parler à mon poisson Poncho et ses amis). J'ai fait un dernier tour de ma maison en regardant attentivement les souvenirs de mes précédentes expéditions. Puis, avant de quitter Montréal, je suis allé voir et remercier mes voisins. Je ne pouvais pas demander un meilleur couple pour prendre soin de mon poisson pendant mon absence. Finalement, j'étais prêt à faire le trajet jusqu'à la maison de mes parents.
 
L'année dernière, je me suis rendu en Floride pour leur rendre visite vue que je partais plus tôt. Je n'ai pas vraiment vu mes frères avant de partir et nous avons célébré l'anniversaire de Véronique en dînant dans un restaurant cheap près de l'aéroport avant qu’elle me dépose. Pas le meilleur moyen de célébrer. 2018 est très différent pour moi.   Conduire chez mes parents prend environ 1h. Assez de temps à passer avec moi-même pour réfléchir sur la dernière année. Pour ceux d'entre vous qui ont lu mon blog, vous savez que j'étais en très mauvaise posture en mai 2017. Presque un an plus tard maintenant, c'est incroyable comme tout le travail a été payant.
 
Chez mes parents, j'ai passé du temps seul avec eux. Je pouvais sentir qu'ils me soutiennent mais qu’ils ont aussi peur que je monte l'Everest. Spécialement ma mère qui est devenue très émotive quand nous en avons discuté. Je suis désolé pour tout le stress que j'ai causé et causera dans les 2 prochains mois. Mais pas de soucis, je vais essayer de rentrer à la maison pour le 1er juin pour fêter ton anniversaire. Puis mes 2 frères sont apparus. Nous avons eu une réunion de famille brève mais très importante pour moi alors que nous nous sommes tous réunis dans la cuisine, nous nous sommes amusés. Encore une fois, ma mère est devenue émotive et a demander à prendre quelques photos. C'est super, maintenant nous avons un album complet de photos de famille avec presque toutes les combinaisons possibles ! 16h. Il est temps d'aller à l'aéroport. Ne laissez jamais quelque chose non-dit avant de partir pour une expédition. Jamais facile de dire au revoir. Je vous aime tous.
 
Dimanche 1er avril
Joyeuses Pâques - je n'ai pas vraiment réalisé que c'était Pâques avec le décalage horaire et le vol vers la Chine.

Lundi 2 avril
Katmandou c’est loin ! Environ 20h de vol plus les escales. Cette fois, je me suis rendu à Guangzhou puis à Katmandou. Pour ceux d'entre vous qui me connaissent bien, vous savez que je suis toujours préoccupé par le fait de ne pas savoir si mes sacs vont se rendre ou pas et que je souris toujours quand je les vois se présenter à ma destination finale. Eh bien, cette fois j'ai eu de la chance, j'ai vu nos bagages embarquer dans l’avion à Guangzhou pour notre dernier vol. Le vol était misérable, mais j’ai gardé le sourire. Nos sacs ? Oui, 2018 est différent à bien des égards et une des plus grandes différences est que Véronique a fait le voyage avec moi et elle va marcher avec moi à EBC. Ce sera excitant de faire le trek et partager la beauté du Khumbu ensemble.
 
Nous sommes rendus sain et sauf jusqu'à notre destination finale. Katmandou est toujours exactement comme c'est censé être. J’appelle ça le chaos organisé. L'air épais, les chemins de terre, le trafic causé par les motos, les taxis, les gens qui traversent quand ils le veulent et les vaches qui bloquent les routes. D'une certaine manière, cela fonctionne. Ne me demandez pas comment, ils sûrement organisés mais d'un point de vue nord-américain, c'est difficile à comprendre. Népal, Kathamandu, le Khumbu, ça devrait être sur votre liste à visiter.
 
Nous prenons un jour pour visiter Katmandou, puis nous nous envolons vers Lukla le 4. Il est temps de remballer nos sacs, de se reposer et de se préparer à partir à l'aventure.
 
Merci de suivre et à bientôt


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March 31st, 2018.  Day of Departure. For months now, I’ve been training my body and my mind to get in Everest shape again after my first attempt in 2017. I learned a lot from last year and so far, I felt like it was paying off. I was calm, not too nervous, and ready to go like if it was just another trip. But last night, I felt like I had an army of butterflies in my stomach. I had a big day on Friday and felt asleep like a rock. When I woke up, I thought it was 7am, only 2hours had past, it was 1am. I tried to go back to sleep but then all the memories from 2017 came knocking on the door, the good and the bad.  It lasted for maybe half an hour until I told myself that 2018 is very different for me. I went back dreaming and woke up again at 4, and then at 6, and finally, at 7h30. I got out of my bed, the last time for while.  I must have spent 30 minutes in my shower. From all the things I miss when climbing, my bathroom is the one thing I wish I could have on the mountain. My duffels were already sitting next to the doorstep ready to go, still, Saturday was a really important day. I said goodbye.  First, I spent about 1h30 cleaning my 125Gallon fish thank (and talking to my fish Poncho and his friends). I did a last round of my house carefully looking at souvenirs from my previous expeditions.  Then, before leaving Montreal, I went to see and thank my Neighbours. Couldn’t ask for a better couple to take care of my fish while I’m gone. Finally, I was ready to make the ride to my parents’ home. Last year, I flew to Florida to visit them as I left earlier, flying out on Veronique’s birthday. I didn’t really see my brothers before leaving and we celebrated Veronique’s birthday with a dinner at a cheap restaurant near the airport before she dropped me off. Not the best way to celebrate.  2018 is very different for me.  Driving to my parents’ place takes about 1h. plenty of time spent with myself to reflect on the last year. For those of you who read my blog, you know how I was in a pretty bad shape in May 2017. Almost a year later now, it’s incredible how all the hard work has paid off. At my parent’s place, I got to spent some time alone with them. I could feel they are supportive but also scared about me climbing Everest. Specially my mom who got really emotional when we had a chat about it. I’m sorry for all the stress I caused and will cause in the next 2 months. No worries, I’ll try to make it home for June 1st to celebrate your birthday. Then both of my brother showed up. We had a brief but really important family reunion for me as we all got together in the kitchen, had fun and smiled. Once again, my mom got emotional and ask to take some pictures. This is great, now we have a full album of family pictures with almost all possible combinations!  4pm. Time to go to the airport. Never leave something unsaid before leaving for an expedition. Never easy to say goodbye. I love you all. Sunday, April 1st Happy Easter – didn’t really realize it was Easter with the Jet lag and flying to China     Monday, April 2nd Kathmandu is a looonnggg way from Montreal. About 20h of flight plus the layovers. This time I flew to Guangzhou and then Kathmandu. For those of you who know me well, you know I’m always concerned about my bags not making it and always smiling when I see them show up at my final destination. Well, this time I got lucky, I saw our bags getting on board in Guangzhou for our final flight. The flight was miserable, but I was still smiling. Our bags?  yes, 2018 it different in many ways and of the biggest difference is that Veronique made the trip with me and she will walk with me to EBC. It’ going to be exciting to have her trek along my side and share the beauty of the Khumbu together.   We made it safe and sound to our final destination. Kathmandu is still exactly like it’s supposed to be. I call it organized chaos. The thick air, the dirt roads, the traffic caused by motorcycles, taxis, people crossing whenever they feel like and the cows blocking the roads. Somehow, it does work. Don’t ask my how, it feels like they are organized but from a north American perspective, it’s hard to understand. Nepal, Kathmandu, the Khumbu, it should be on your bucket list of places to visit. We take one day to visit Kathmandu and then we fly to Lukla on the 4th. It’s time to repack our bags, get some rest and get ready to go to start the adventure. Thanks for following along  

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Everest 2018 : It's a go !

31/10/2017

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Oui, c’est vrai ! Très fier de vous annoncer que je serai officiellement de retour au Népal en avril 2018 pour réaliser mon rêve de longue date d’atteindre le toit du monde.

La minute que j’ai quitté le camp de base en mai 2017, je savais que je serais de retour plus tôt que tard considérant que le pouvoir d’attraction d’une montagne comme l’Everest est simplement trop fort pour l’ignorer. À travers les 50 quelques jours passé au Népal cette année, j’ai beaucoup appris et même si je pensais que je connaissais tout sur Everest avant d’y arriver, il n’y a rien comme le vivre soi-même pour vraiment comprendre ce que c’est que de faire le trek du camp de base, de vivre au pied du plus haut sommet du monde, de passer par la chute de glace et de malheureusement tomber trop malade pour continuer.

Je me sens vraiment choyé d’avoir l’occasion de retourner dans la vallée de Khumbu. Une des choses les plus difficiles pour atteindre le sommet est d’avoir toutes les étoiles alignées pour y accéder : Temps, argent, soutien, santé mentale et physique.

Je suis vraiment heureux de cette nouvelle opportunité que la vie me lance afin de faire ressortir le meilleur de moi-même et de tester mes limites. 2017 a été une année d’apprentissage pour moi, et j'en ai d'ailleurs retiré une leçon fondamentale: si vous visez un résultat différent, vous devrez adopter une approche différente.

Grâce au grand soutien de Premiere Performance / Powerwatts, j’ai maintenant une approche complètement différente pour mon entrainement et j’ai la chance de travailler avec les meilleurs entraîneurs que vous puissiez trouver :

Marie-Hélène Bourbonnais, Nutrition
Vincent toit-Racine, force et de conditionnement
Paulo Saldanha, physiologiste
Dave Albert, entraineur-coordonnateur
Jean-François Ménard, psychologue de la performance

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 Avec leur aide, j’ai une manière très différente d’approcher ce défi. Pour 2017, c’était plus une approche « entrainement plus fort, le plus souvent possible ». Pour 2018, ce sera une approche beaucoup plus scientifique « d’entrainement intelligent ».  Une approche avec des professionnels pour s’occuper de moi et de mes progrès avec des objectifs mesurables à atteindre au cours des 5 prochains mois pour être au meilleur de ma forme en avril 2018

Quant au qestionnement habituel de pourquoi ? Pourquoi j’y retourne ? Pourquoi l’Everest ? C’est une question vraiment difficile à répondre avec une réponse vraie et profonde à l’intérieur de moi et cela fera l’objet d’une publication complète. Mais sachez pour le moment que la passion et la détermination de vivre mes rêves sont ce qui me motive tous les jours à m’entrainer pour être sur l’Everest en 2018. 
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Yes, that’s right! Really proud to announce that I’m officially going back to Nepal in April 2018 to give another shot at my long time dream of reaching the top of the world.

The minute I left base camp in May 2017, I knew I would be back soon enough as the attractive power of a mountain like Everest is too strong to simply ignore it. Through the 50 something days I was in Nepal this year I learned a lot and even if I thought I had read everything on Everest before getting there, it’s never like living it yourself to truly understand what it’s like to trek to base camp, live at the foothill of the highest peak in the world, go through the icefall and unfortunately get too sick to keep going.

I feel truly blessed to have the opportunity to go back in the Khumbu Valley. One of the hardest thing to reach the top is to have all the stars aligned to get there: Time, money, support, mental and physical health.

I’m really excited about this new opportunity that life is throwing at me to bring the best of myself out and test my limit. 2017 was a year of learning for me and one key lesson is that if you expect a different result, you have to try a different approach.

Thanks to the great support of Premiere Performance / Powerwatts. I now have a complete different approach to my training and I work with some of the best coaches you can find : 



Marie-Hélène Bourbonnais, Nutrition
Vincent Roof-Racine, Strength and conditioning
Paulo Saldanha, Physiologist
Dave Albert, trainer-coordinator
Jean-François Ménard, performance psychologist

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With their help, I have a very different way of training and looking at this challenge. For 2017, it was more a “train as hard, as much as you can” approach. For 2018, it will be a more “scientific train smart” approach with professionals looking after me and my progress with set milestones to reach in the next 5 months.

As to Why ? Why am I going back ? Why climb Everest ? it’s a really hard question to answer with a true purpose deep inside me and this will be the subject of a full post. But know for now that the passion and determination of living my dreams is what drives me everyday at the gym. 
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Quick Update

31/8/2017

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I've been really busy since I'm back from Everest. It was hard at the beginning, until mid-July, in terms of energy level and capacity to get back on top of things but I eventually got back in a great routine. 

I'm now training 3x times a week for already 6 weeks and I will be kicking off my "Everest training season" tomorrow, September 1st for a build up to April 2018.

that's right, I'm planning to go back in April to give it another shot. it's not official yet as I still need to raise the funding and get the time off approved but it's looking good. 

I should be taken in charge by the professionals at Premiere Performance to get a more specific training than last year. More to come on my training routine and what I'll do different this time to reach the top of the world 
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Time to get back in Everest shape !  

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Everest : "Behind the scenes"

30/5/2017

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English below
 
Pendant l'expédition et une fois chez moi, j'ai eu beaucoup de questions sur la façon dont ça fonctionne pour monter l’Everest,, comment est la vie au camp de base, comment on décide quand monter, la température, l'équipement, etc., de sorte que cette publication est dédiée à répondre à toutes ces questions et plus encore. Une publication assez longue ...

Comment ça fonctionne pour gravir l’Everest?

Tout d'abord, cette publication n’est fondée que sur ma perception des choses et mon expérience à l’Everest, en voyageant avec IMG. Pour monter à l’Everest, maintenant que je suis allé là-bas, je peux attester que ce n'est pas une “autoroute facile vers le sommer”, alors ne croyez pas à ce que les gens (surtout les journalistes) disent que l'Everest est pour tout le monde si on a les moyens d’y aller. Vous devez pouvoir vous le permettre, mais vous avez également besoin de bonnes compétences d'escalade et d'une expérience de haute altitude avant de vous présenter à EBC. J'ai eu des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, c'était ma 14e expédition depuis 2013 et tous les membres de notre équipe avaient un excellent bagage d'escalade, y compris des grimpeurs avec une expérience précédente sur des sommets de 8000 m. Certaines entreprises vous amèneront si vous les payez, mais des entreprises responsables comme IMG acceptant seulement des grimpeurs qualifiés qu'ils connaissent d’expériences précédentes.

Je ne décrirai pas tout l’équipement dont vous avez besoin pour monter des sommets de 8000M, mais une recherche rapide de Google sur l’équipement nécessaire et vous verrez très vite que vous avez besoin de beaucoup de matériel, la plupart des grimpeurs apportent 50 à 60 kg d’équipement à EBC. Vous pensez avoir suffisamment d'expérience et de compétences ? Poursuivez pour être certain à 100% que vous avez ce qu'il faut pour grimper la plus haute montagne du monde.

Ensuite, vous vous inscrivez avec la compagnie d'expédition de votre choix. Une fois que cela est fait, habituellement longtemps avant le départ, dans mon cas 1an avant, vous savez que vous irez bel et bien à l’Everest et que vous devez être, comme Greg Vernovage l'explique «à l'épreuve des balles» pour pouvoir monter. Être à l’épreuve des balles signifie que vous êtes aussi fort que possible physiquement, mentalement et émotionnellement. Lorsque qu’il a dit ça pour la première fois, je savais ce qu'il voulait dire mais d’un autre côté, je me disais que « ça ne peut pas être si difficile que ça ». Eh bien, 2 mois plus tard, je suis de retour à la maison, j'ai perdu 25 livres, perdu 20% de la puissance dans mes jambes, c'était une montagne russe d'émotions d’être malade loin de la maison, d'être loin de mes amis et de ma famille, d’entendre de mauvaises nouvelles comme la mort de l’icone Ueli Steck et oui, il y a quelques nuits, tellement malade et épuisé de tousser et ne pas dormir  que j'ai pleuré dans ma tente, me demandant pourquoi j'étais là et pourquoi je voulais monter Everest et je ne parle même pas comment j’étais en train de virer fou après avoir passé 12 jours à EBC au repos.

Greg avait raison: Everest est dur dans tous les sens, physiquement, mentalement et émotionnellement.

J’ai également eu Beaucoup de questions sur l’entrainement. Parlez à 100 grimpeurs, obtenez 100 réponses. Tout le monde a sa propre voie. Un consensus général est de grimper dans les montagnes. Vous savez, vous entraînerez pour ce que vous allez faire, tout comme les cyclistes font du vélo et les coureurs de marathon s’entraine à courir. Il est plus facile pour certains, comme mon ami Jim Davidson, qui vit au Colorado avec des montagnes dans sa cour arrière. Plus difficile pour d'autres, comme moi, vivant à Montréal au niveau de la mer. La formation d'endurance et d'intervalle semblait être un dénominateur commun dans le programme d’entrainement des membres de notre équipe. En résumé, vous devez vous entraîner plus fort que jamais, mais ne pas oublier de s’amuser en faisant votre routine car vous la ferez presque tous les jours l'année qui mène à l'Everest. Pour moi, PowerWatts a été la clé de la force de jambe. Même malade, je pouvais encore mettre un pied en avant de l’autre et continuer, même si le reste de mon corps ne voulait pas.

Un gros merci pour l'énorme soutien que j'ai reçu de Paulo, Frank, James, Scott et tous les autres chez PowerWatts. Je ne pouvais pas être mieux préparé qu’avec l'équipe PowerWatts

Avant d'oublier,un gros merci aussi à Xerox et à tous les gens qui ont supportés ce voyage, et tous mes voyages de montagne précédents depuis 2013. Demander 8-10 semaines de temps pour gravir l’Everest n'est pas une demande de tous les jours et je suis très reconnaissant de pouvoir conserver mon emploi tout en pouvant monter des montagnes.
 
Maintenant, vous avez les compétences, vous êtes dans la meilleure forme de votre vie, vous parvenez à obtenir l'argent, le temps libre sans perdre votre emploi, vous avez réservé le voyage, vous arrivez avec tout votre équipement à Katmandou, vous avez marché à EBC. Félicitations, vous avez réussi le réchauffement et la partie "facile"!

Également, j'ai reçu plusieurs questions sur : Comment est la vie au camp de base ?

Les gens ont lu des histoires des expéditions à l'époque, combien il était difficile d'établir un camp et la vie de misère de manger de la nourriture en canne et de vivre à EBC. La vie de la montagne est encore une vie difficile, mais elle s'est considérablement améliorée au cours des années. De nos jours, vous obtenez du wi-fi dans votre tente (quand il fait beau), de la réception cellulaire, une «tente de divertissement» où les gens chargent leurs ordinateurs portables et ipads, se détendent, font de l'exercice et regardent des films. Oui, nous avions un projecteur de film relié à un ordinateur portable ainsi qu’un système de chauffage pour réchauffer la tente la nuit pour regarder des films et tuer le temps (pour ne pas aller au lit à 19h ...)
 
Oui, pour répondre à la question : il y a des douches à EBC. Vous n'arrivez pas à en prendre une tous les jours parce que les Sherpas doivent porter l'eau mais vous pouvez prendre une doucher sans problème et l'eau est chaude. Il y a plusieurs tentes qui servent de toilettes et qui sont assez confortables considérant où vous êtes et oui, vous pouvez vous laver les mains avec de l'eau et du savon avant chaque repas.

L'une des meilleures choses à propos d'EBC, c'est la serviette chaude avec du Tiger Balm que vous avez avant tout les déjeuners et les soupers pour vous laver le visage. À chaque jour, même après 40 quelques jours, les gens attendent avec impatience ce moment, surtout quand ce n'est pas un jour de douche. Les tentes à manger sont confortables avec des chaises de camping, du tapis sur le sol et même une nappe de table. Vous avez accès à l'eau chaude pour le café, le chocolat chaud et des collations comme du pub mix Costco toute la journée, tous les jours. Les repas sont à des heures fixent et vous savez qu'il est temps de manger lorsque l'un des cuisiniers va frapper une casserole pour que le camp soit au courant. Habituellement, l’horaire est le déjeuner à 8h00, 12h00 pour le dîner et 18h00 pour le souper

La nourriture était très bonne compte tenu que c’est tout de même le camp de base de l’Everest à plus de 5000M d’altitude.  Bacon, œufs, les crêpes, toast et muesli le matin. Des fajitas, sandwichs, hamburgers pour dîner et un menu assez large pour le souper allant du sushi végétarien à la pizza, au steak de yak et au poulet frit. Seulement 2 choses manquaient vraiment : les fruits et légumes frais. Il y a quelques pommes ici et là ou des tomates, mais ne vous attendez pas à une grande salade verte avec des légumes, ça n’arrivera pas – du moins pas dans le camp IMG.

Il y a évidemment pleins d’autres tentes : les tentes des Sherpas, les tentes pour cuisiner, les tentes pour l’entreposage de l’équipement comme des tentes supplémentaires, les bonbonnes d’oxygène, la nourriture, etc.  Les Sherpas ayant une alimentation différente ont leur propre tente à dîner. Il y a aussi la tente du leader d’expédition qui sert de tente de communication avec les radios et les rapports de météo et qui sert d’endroit pour rencontrer les autres leaders d’expédition

Finalement, vous avez votre maison. Votre maison pendant 2 mois, une tente personnelle fournie avec un matelas en mousse pour chaque grimpeur. C'est assez grand pour 3, mais vous êtes seul et avez assez d'espace pour dormir confortablement, avoir de l’équipement et un peu d’espace simplement pour vous reposer, lire, réfléchir à la vie (surtout lorsque vous passez tant de jours à attendre à EBC). C'est vraiment important d'avoir sa propre tente et de pouvoir être dans un espace privé dédié à vous-même.

La vie à EBC est difficile, vous n'avez absolument pas tous les luxes de chez vous - comme une douche tous les jours - mais c'est beaucoup mieux que ce que la plupart des gens pensent, car ce n'est pas « comme dans le temps »

EBC Setup - Click to enlarge

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​Everest base camp weather can change quickly 

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Home ! your personal tent (with a nice view)

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Bathroom can be quite comfortable like this one at camp 2

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Banging on the pan to call for Lunch

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Outside (upper picture) and inside (lower picture) the kitchen tent 

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Inside the dining tent, yes there's lights at night

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Movie night in the entertainment tent


​While on the expedition and once back home, I got a lot of questions on how does it work, how’s life at base camp, when do you decide to go climb or not, temperature, gear, etc. so this post is dedicated to all of this and more. A fairly long post…
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How does it work to climb Everest ?

First of, this is only based on my Everest experience,my perception of things while travelling with International Mountain Guides. To climb Everest, now that I’ve been there, I can attest that it’s not an « easy way up to the top » so don’t believe what people (and journalists) say about climbing Everest is for anyone that as the money to afford it. You need to be able to afford it but you also need good climbing skills and high altitude experience prior to showing up at EBC. I had some ups and downs but overall, this was my 14th expedition since 2013 and everyone in our team had a great climbing background including climbers with previous 8000m summit experience.  Some company will bring you if you pay them but responsible companies like IMG only bring skilled climbers they know.

I won’t describe all the gear you need to climb 8000m peaks but a quick google search on necessary gear and you will figure out pretty fast that you need a lot of gear. Most climbers bring 50-60kg at EBC. You think you have enough experience and skills? Go on for few more climbs to be 100% sure you have what it takes to climb the highest mountain in the world.

Then you sign up with the expedition company of your choice. Once this is done, usually way ahead of time, you know you are going for sure and you need to be, as Greg Vernovage put it « bulletproof » to be able to climb. Bulletproof means you are as strong as you can physically, mentally and emotionally. When I first heard that, I knew what he meant but on the other side I thought « this cannot be that hard on yourself » . Well, 2 months later, I’m back home, lost 25 lbs, lost 20% of my leg power, it was a roller coaster of emotions from being sick, being away from friends and family, from hearing bad news like the death of Iconic Ueli Steck and yes, there’s some nights, being sick and coughing so much that I cried in my tent asking myself why I was there and why I wanted to climb Everest. And I’m not even talking about how crazy I was going after spending 12 days resting at EBC.

Greg was right: Everest is hard in every way, physically, mentally and emotionally.  

For training, talk to 100 climbers, get 100 answers. Everyone has its own way. General consensus is to climb mountains. You know, training for what you will be doing, just like a race cyclist cycles and a marathon runner runs. It’s easier for some people like my friend Jim Davidson who lives in Colorado with mountains in his backyard. Harder for others like me, living in Montreal at sea level. Endurance and interval training seemed a common denominator on everyone’s training program. In the end, you have to train harder then ever but not forget to have fun doing your routine as you will do it almost everyday the year leading to Everest. For me, PowerWatts was the key for my leg strength. Being sick, I could still put one feet in front of the other and go on even if the rest of my body didn’t want to. 

Special thanks for the huge support I got from Paulo, Frank, James, Scott and all the others at PowerWatts. Could not have gotten there without the PowerWatts team

Before I forget, another huge thanks to Xerox and all the people that made this trip, and all my previous mountain trips possible for me. Asking 8-10 weeks of time off to climb Everest is not an everyday request and very grateful I could keep working and have a shot at climbing the highest mountain in the world.
 
Now you have the skills, you are in the best shape of your life, you manage to get the money, the time off without loosing your job, you’ve booked the trip, have all your gear with you in Kathmandu, you trekked to EBC. Congrats, that was just the warm-up and the “easy” part!

How’s life at Everest base camp ?

People read stories all the time about expeditions back then, how harsh it was just to establish camp and what a tough life it was to live at EBC. Don’t get me wrong, mountain life is still a tough life but it has drastically improved over the years. Nowadays, you get wi-fi in your tent (when it’s sunny), some cell phone reception, an “entertainment tent” where people charge their laptops and ipads, relax, do exercise and watch movies – yes, we had a movie projector hooked up to a laptop and a heating system to warm up the tent at night to watch movies every other night and kill time (to not go to bed at 7pm…)

And Yes, to answer the question: there’s showers at EBC. You don’t get to take one everyday because Sherpas have to carry the water but you can have a shower, no problem and the water is hot. There’s multiple bathroom tent that are fairly comfortable given where you are and yes, you can wash you hands with hot water and soap before each meal ( you still use hand sanitizer as a good habit anyway)

One of the best thing about EBC, is the hot towel with a drop of tiger balm you get before every breakfast and dinner to wash your face. Everyday, people are looking forward to that, specially when it’s not a shower day. The dining tents are comfortable with camping chair, carpet on the floor and even a tablecloth. You have access to hot water for coffee, the, hot chocolate and there's snacks like Costco pub mix all day, everyday. You know it’s time to eat when one of the cooks will bang a pan to let the camp know it’s ready. Usually an 8h00 breakfast, 12h00 lunch and 6h00 dinner on any normal day at EBC.

Food was great given you are at EBC. A Mix between bacon, eggs, pancakes toast and muesli in the morning. Fajitas, sandwiches, burgers at lunch and a wide range for dinner going from veggie sushi to pizza, yak steak and fried chicken. Only 2 things really missing was fresh fruits and vegetables. There’s a few apples and tomatoes here and there but don’t expect a big green salad with vegetables, it won’t happen – at least, not in the IMG camp.

There are, of course, other tents: Sherpas tents, tents for cooking, tents for storage of equipment such as extra tents, oxygen tanks, food, etc. Sherpas have a different diet and they have their own dinning tent. There is also the expedition leader's tent which serves as a communication tent with radios and weather reports as well as a place to meet other expedition leaders and team members in a private area

Finally, you have your house, your home for 2 months, a personal tent is given with a foam mattress to every climber. Big enough for 3 but you are alone so you have enough space to sleep comfortably, have a nice tent setup with all your gear and space simply to rest, read and think about life (especially when you spend so many days waiting at EBC) . It’s really nice to have your own tent and be able to retreat in a private area dedicated to yourself.

Life at EBC is tough, you definitely don’t have all the luxuries from back home – like a shower every day – but it’s much better than what most people think as it’s not like “back in the days” 

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Round 5 : Big E: 3  Math : KO.    My expedition is over

11/5/2017

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english Below.

​Oui c'est vrai. Mon expédition est terminée. Une décision vraiment difficile et émotionnelle à prendre, mais très probablement la meilleure. J’écris ce billet depuis mon hôtel à Katmandu, toussant encore, épuisé, me reposant en attendant mon vol vers Montréal...

Voici toute l'histoire. Comme vous le savez tous, ce voyage été très difficile pour ma santé. Le tout a débuté avec une pneumonie et des antibiotiques avant la première rotation. Puis, après m’être reposé et monter au le camp 2, je suis revenu assez maigre et fatigué, alors je suis allé à Lukla pendant quelques jours pour me rétablir et revenir plus fort, puis je suis monté pour ma deuxième et dernière rotation avant le sommet.

J'avais prévu être parti pour 5 jours, dormir au camp 3 et revenir pour me reposer et attendre comme tout le monde maintenant à EBC. Eh bien, cela ne s'est pas passé de cette façon. Comme j'avais été malade et faible, le plan pour moi était de rester au camp 1 au lieu d'aller jusqu'au camp 2 d’un seul coup (à peu près 3h à pied), une décision que plusieurs prennent de toute façon

La nuit du 7, j'ai dormi comme un bébé à EBC (enfin) et je me suis réveillé tôt (à 1h30am) pour aller dans la chute de glace. Je me sentais fort, détendu et c'était l'une de mes meilleures journées ici au Népal. La nuit était calme et chaude et j’ai fait la chute de glace en un peu plus de 4h30, un très bon temps. Je me sentais si fort que je voulais aller au camp 2, mais comme le plan était de rester au camp 1, j'ai respecté le plan et j'ai séjourné pour un jour de repos complet au camp 1 (heureusement!)

Le 8, le jour était si chaud, une fois de plus, j’ai retiré toutes mes couches pour seulement garder ma couche de base pour me coucher au soleil et essayer de ne pas trop suer jusqu'à environ 16h. Ensuite, le cauchemar a commencé. Ma toux est revenue lentement avec un petit mal de tête, mais vraiment rien d’impossible à gérer. Le temps du souper est venu et je n'avais aucun appétit au point que j'ai à peine terminé mon MRE. Mon mal de tête devenait de pire en pire. La nuit était encore plutôt chaude, partenaire de tente n'avait pas vraiment de couches supplémentaires pour dormir alors que j'avais tout et quand je dis tout, c'est tout, y compris des gants, des bas super épais, mes pantoufles en duvet, 3 manteaux et encore, je tremblais dans mon sac de couchage. Mon mal de tête s’empirait et était probablement rendu à 8/10 à minuit sans compter la fièvre qui montait. À 2 heures du matin, mon partenaire de tente m'a conseillé d'appeler Greg, notre chef d'expédition, à la radio alors que je respirais très vite, je n'avais pas encore dormi une minute et je faisais des bruits bizarres avec ma respiration et la toux.

Je suis effectivement sorti de notre tente, toujours habillé comme si j'allais presque pour le sommet pour réveiller la tente des Sherpas pour obtenir Greg à la radio. Il était évident dès qu'il a dit "hey Mathieu, qu'est-ce qui se passe?" Que mon expédition était terminée. J'avais de graves symptômes d'altitude et il n’était surtout pas question d'aller au camp 2 au matin. Ma saturation d’O2 était inférieure à 60% pendant la nuit et elle est remonté à un peu plus de 60 après avoir pris 250 mg de Diamox. (l’O2 sats correspond au taux d’oxygène contenu dans les globules rouges après leur passage dans les poumons, par rapport à l'hémoglobine et devrait être proche de 100% au niveau de la mer, mais en altitude, il diminue de manière significative mais avec un pourcentage inférieur à 60, c'est dans une zone dangereuse pour un œdème cérébrale. Pour référence, j'étais à 80% au camp 2 à la première rotation et toujours vers 90% à EBC.) Greg a envoyé 2 Sherpa pour me faire descendre dans la matinée et m'a dit de tenir le coup jusqu'au lever du soleil pour descendre la chute de glace.

Le matin du 9, "je me suis levé" à 5 heures du matin, après avoir dormi peut-être 10 minutes, pour me sentir étourdi et déséquilibré même pour simplement aller à la toilette. Comme prévu, les 2 Sherpas sont arrivés vers 5h45 pour m'aider, ils ont pris tout mon équipement, mon sac de couchage, etc. et nous sommes partis vers EBC.

La première partie de la descente dans la chute de glace était pleine de larmes dans mes yeux, d’engourdissement dans mes doigts (Diamox) et très difficile mentalement car je savais exactement ce qui se passait, mon voyage était fini ... Malgré la façon dont j'étais, j'ai essayé de profiter de chaque minute de la descente. C'était un matin très calme, couvert du camp de base au camp 1, probablement 5-6 pouces de neige étaient tombés au camp 1, personne n'était sorti dans la chute de glace sauf peut-être 4-5 Sherpas. Le genre de jour où vous restez au lit et que vous souhaiteriez que quelqu’un vous fasse à déjeuner. On aurait dit que le temps venait de s'arrêter sur mon rêve de la dernière décennie. J'ai essayé de capturer avec mes yeux (et ma caméra) la folie de la cascade de glace et de créer le plus de souvenirs possibles.

Je ne pouvais pas croire qu'après tant d'efforts et de sacrifices, c'était la façon dont mon voyage finirait. J'ai fait un dernier arrêt à Everest ER pour confirmer le tout, je suis revenu à ma tente, épuisé, j'ai regardé autour de moi, j'ai réfléchi et, encore une fois, avec des larmes aux yeux, je suis allé à la tente de Greg pour avoir «LA discussion » et mettre en branle un plan pour mon retour à la maison.

Le 10, il faisait encore un temps couvert avec une neige très légère, presque magique, tombant sur EBC quand je me suis réveillé vers 6 heures du matin pour commencer à faire mes sacs. Heureusement, le ciel s’est éclairci et j'ai pu monter en hélicoptère jusqu'à Lukla juste après le dîner. Juste après un dernier repas de groupe avec mon équipe. Encore une fois, beaucoup d'émotions, j'ai regardé tout le monde et je leur ai souhaité à chacun le meilleur pour le sommet à venir. Je me suis rendue à l’Héli-pad sachant que l'hélicoptère n’y serait pas avant au moins 30 minutes, mais je voulais m'asseoir sur les roches du plus haut point d'EBC pour regarder et profiter des dernières vues du camp, de tous les drapeaux de prière colorés, "Sherpa Land", notre tente pour manger, le mont Olympus (tente de Greg), les tentes jaunes de mes coéquipiers et enfin ma tente, la maison que j'ai choisie le 7 avril, il y a un peu plus d'un mois.

L'endroit où je suis resté tant d'heures à penser, à me questionner, à pleurer, à prier et à dormir. L'endroit qui a été ma maison et qui, quelques heures plus tard, sera démonté et deviendra simplement une plate-forme de tente vide, tout comme les quelques autres maisons qui ont été laissées vides par des gens comme moi, pour retourner à leur vraie maison.

J'ai essayé de m’accrocher, un pas à la fois, je me suis battu plusieurs fois, mais je ne pouvais pas continuer car ma santé n'était pas assez forte et surtout, je ne l'ai pas vraiment mentionné, mais j'ai déjà perdu un peu plus de 15% de ma masse corporelle. Effectivement, je suis à environ 140 livres en ce moment, maigre comme jamais auparavant à un point ou je perds mon pantalon juste avec le poids de mon Iphone dans ma poche. C'est probablement la principale raison qui m’a arrêté comme je sais que j'aurais été de plus en plus maigre en allant au camp 3 et ensuite au cold sud. J’aurais été à un poids médicalement dangereux pour moi (et les autres) sur la montagne.

Je vais réfléchir sur ce voyage dans un billet différent dans les prochains jours, mais j'ai beaucoup appris au cours des 40quelques jours au Népal. J’ai rencontré des grimpeurs qui sont maintenant des amis de partout dans le monde et la bonne nouvelle est que je serai à la maison pour la fête des Mères.

Je sais que j'ai dit que ce serait un « one shot deal » mais tout comme n'importe quel gros match de boxe, il y a habituellement une revanche planifiée et faites-moi confiance,

L’aimant de l'Everest est très fort ... 😉

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Yes, that’s right. My expedition is over. A really tough and emotional decision to take but most likely the wise one. I’m Writing this blog post from the hotel in Kathmandu, still coughing a lot, exhausted, resting and waiting for my flight back home…
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Here’s the whole story.  As you all know, this trip has been very hard for me health wise. Started with a pneumonia and antibiotics before the first rotation. Then, after resting and going up to camp 2, came back down very skinny and tired so I went down to Lukla for few days to recover and come back stronger and then, I went up for my second and last rotation before summit.

I was schedule to be gone for 5 days, sleep at camp 3 and come back to rest and wait just like everyone right now at EBC for a summit window. Well, it didn’t go that way. As I had been sick and weak, the plan for me was to stay at camp 1 instead of going all the way to camp 2 (only about 3h walking distance anyway and a decision that plenty of people make)
The night of the 7th, I slept like a baby at EBC (finally) and woke up early, at 1h30 am, to go another time up the icefall. I felt strong, relaxed and it was one of my best days here in Nepal. The night was beautiful and warm and I made It to camp one in just over 4h30. Which is a great time. I felt so strong that I wanted to go to camp 2 but as the plan was to stay at camp 1, I respected the plan and stayed for a full day of rest at camp 1 (thankfully!)

The 8th, the day was so warm, once again, I had to strip down to only my base layer to lay in the sun and try not to sweat too much until about 4pm. Then, the nightmare started. My cough was back slowly with a little headache but nothing really not manageable. Dinner time came and I had no appetite to a point that I barely finished my MRE. My headache was getting worst and worst. That night was really warm, my tentmate didn’t really have extra layers on, I had everything and when I say everything, it’s everything, including gloves, heavy socks, down booties, 3 jackets and still, I was shivering in my sleeping bag. My headache was just not going away and was probably an 8/10 by midnight and the fever was just getting to me.  At 2 am, my tent-mate advised me to get Greg, our expedition leader, on the radio as I was breathing really fast, didn’t sleep one minute yet and I was making weird breathing and coughing noises

I effectively got out of our tent, still dressed like I was almost going for the summit to reach out the Sherpa’s tent to get Greg on the radio. It was obvious the moment he said “hey Mathieu, what’s going on ?”  that my expedition was over. I had severe altitude sickness symptoms and there was no way I was going up to camp 2 in the morning. My O2 saturation was below 60 overnight and got just over 60 after popping 250mg of Diamox. ( O2 sats measures the percentage of hemoglobin binding sites in the bloodstream occupied by oxygen, and should be near 100% at sea level but in altitude, it drops significantly but with % below 60, it’s in a dangerous zone for HACE. For reference, I was at 80 at camp 2 the first rotation and always around 90 at EBC)  Greg sent 2 Sherpas to get me down in the morning and told me to hang it tight until sunrise to go down the icefall.

The morning of the 9th, “got up” at 5am, after sleeping maybe 10 minutes, feeling dizzy and off balance even just to get to the bathroom. Effectively, the 2 Sherpas showed up at around 5h45 to help me out, they took all my gear, sleeping bag, etc. and off we went towards EBC. The higher icefall walk was full of tears in my eyes, tangling in my fingers (Diamox) and very hard as I knew exactly what was going on, my trip was over… 

Despite feeling the way I was, I tried to enjoy every single minute of the way down. It was a very calm morning with overcast from base camp to camp 1, probably 5-6 inches of snow at camp 1, no one was out in the icefall except maybe 4-5 Sherpas. The kind of day that you stay in bed and whish for someone to bring you breakfast. It felt like the time had just stopped over my dream of the last decade. I tried to capture with my eyes (and my camera) the craziness of the icefall and make memories. I couldn’t believe that after so many efforts and sacrifices that was the way my trip would end. I made one last stop to Everest ER to confirm everything, came back to my tent, exhausted, looked around me, took a deep breath and once again with tears, I went up to Greg’s tent to have “the talk” and set up the plan for me to go back home.

The 10th, it was still overcast weather with a very light, almost magical snow, falling over EBC when I woke up around 6am to start packing. Surely enough, the day cleared out and I was able to get an helicopter ride down to Lukla just after lunch. Just after a final group meal with my team. Once again, I got very emotional, looked at everyone, whishing them the best for their summit bid yet to come and made my way to the Heli-pad. I knew the Heli was not coming for a good 30 minutes but I wanted to sit down on the rocks of the highest point at EBC to watch and enjoy the last views of camp, all the colorful prayer flags, “Sherpa land”, our dining tent, Mt Olympus (Greg’s tent) , my teammates yellow tents and my finally my tent, the home I had pick on April 7th, just over a month ago.

The place I stayed so many hours in, thinking, wondering, crying, praying, sleeping. The place that I knew was to be put down few hours later to leave an empty tent platform, just like the few other homes that were left empty by people like me, going back to their real homes.

I tried to hang it there, one rock at a time, I fought for it many times, but I couldn’t go on as my health was not strong enough and most importantly, I didn’t really mention it, but I’ve already lost just over 15% of my body mass. That’s right, I’m at about 140lbs right now, skinny like never before and loosing my pants just on the weight of my Iphone in my pocket. This is probably the main reason I stopped as I know that I would have gotten simply skinnier and skinnier going to camp 3 and then to south col, to a point that It would have been medically dangerous for me (and the others) to be on the mountain.

I will reflect back on this trip in a different post in the upcoming days, but I did learn a lot over the course of the last 40something days here in Nepal. Met great climbers that are now friends all over the world and the good news is that I’ll be home for Mother’s Day.

I know I said that this would be a once in a lifetime shot but just like any big boxing match, there’s usually a rematch planned and trust me,

the magnet of Everest is very strong… 😉

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Round 4: big E 2. Math 2

3/5/2017

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English below

rotation #1

Pour ceux qui suivent le blog IMG, je fais maintenant partie de l'équipe 3. Nous avons commencé notre première rotation tôt le matin (nuit) du 29, en commençant notre ascension vers le camp 1 à 3h00 du matin. Après un déjeuner rapide, toujours difficile à manger à ce moment de la nuit, nous avons décollé pour Crampon point. Le camp de base IMG est en fait assez loin (45min-1h) du début de la cascade de glace. À priori, ça fait aucun sens, mais quand on parcourt le chemin vers crampon point (oui, c'est là qu’il faut mettre ses crampons), on voit tous les autres camps regroupés les uns sur les autres par rapport au camp d’IMG où nous avons un très grand espace de camping et beaucoup d'intimité. On ne peut pas tout avoir, mais je préfère clairement l'intimité de notre camp de base.

Quoi qu'il en soit, après avoir marché à crampon point, Nuru Sherpa et moi avons commencé notre ascension dans la cascade de glace. Je l'ai déjà dit, je le répète : un endroit spectaculaire mais très effrayant et dangereux. Notre premier passage complet dans la cascade de glace a été sans problème et je suis arrivé au camp 1 en environ 5h30, ce qui est un temps décent compte tenu de ma toux en cours.

Le camp 1 est un camp temporaire, au sommet de la chute de glace, entourée de crevasses et clairement pas le meilleur endroit pour dormir.  Comme nous sommes arrivés au camp avant le déjeuner, on a considéré comme une journée de repos cette première journée. Qui a dit que Everest était froid? Le camp 1 est plutôt froid la nuit mais comme un four pendant la journée. En essayant de faire de mon mieux pour rester au frais, j’ai retiré presque tous mes vêtements et j'ai mis mon sac de couchage et mon habit en duvet sur le dessus de ma tente pour tente de bloquer le soleil, me rouler dans la neige semblait être la seule bonne solution. Dès le coucher de soleil derrière Pumori toutes mes couches étaient de retour sur moi en un rien de temps. 

 Laisser le confort total d'EBC pour rester au camp 1 est brutal : pas de tente de cuisine, pas de tente pour  manger, pas de nourriture. La seule chose disponible est la neige. Nuru a eu la gentillesse de me faire fondre  de la neige pour remplir mes bouteilles d'eau et en avoir assez pour cuisiner les ramens et le MRE que j'avais apporté d'EBC. La nuit, tout comme les 6 à 7 nuits précédentes, a été sans sommeil pour moi, toussant, roulant, toussant, levé debout en essayant de respirer et ne pas tousser, dormir pendant peut-être 30 minutes et recommencer. Le manque de sommeil a été très dur, mais heureusement, la plupart des après-midis, je peux obtenir un supplément de 1-2h de sommeil puisque nous partons souvent très tôt, avant l'aube

Notre deuxième jour au camp 1 a été marqué par un incident très tragique. Comme la plupart d'entre vous le savez déjà, Ueli Steck est décédé, tombant de Nupste, pas trop loin du camp 1. La journée a été occupée avec des hélicoptères survolant l’endroit et les nouvelles sont venues très vite car il n'y a pas beaucoup de grimpeurs solos sur Nupste.

La chaleur, la situation alimentaire, le manque de sommeil, cela ne pas m'a empêché de réfléchir pendant plusieurs heures. Ueli, la machine suisse, était une véritable inspiration pour moi et m'a vraiment donné le goût de la montagne. Je suis même devenu un grand fan des bottes Scarpa (l'un des grands commanditaires d'Ueli) J'ai regardé toutes les vidéos que vous pouvez trouver sur lui et j'ai eu le privilège de la rencontrer le 15 avril dans notre propre EBC et ensuite comme plusieurs, je l’ai vue à l’œuvre dans la chute de glace alors qu'il se « réchauffait" pour plus haut. Il grimpait toujours à la limite. Sa mort a été un choc et c'est une triste nouvelle pour le monde de l'alpinisme.

Le lendemain, on se déplaçait vers le camp 2. Pauvre Nuru ... il a fallu attendre toute la journée. Comme Dallas Glass, guide IMG, le dit : essayer de garder le rythme avec un Sherpa est comme jouer au basketball contre Micheal Jordan, vous allez perdre. Le passage du camp 1 au camp 2 est probablement le jour le plus simple sur l'Everest, dans le Western CMW tant que vous ne vous déplacé pas en plein soleil. Les gens font cette partie entre 1h30 et 3h00. Le pauvre Nuru m'a attendu 5h pour rejoindre le camp 2. Autant que mes jambes voulaient avancer mes poumons ne voulaient pas que je grimpe.  Dès que je faisais un pas plus vite, je recommençais à tousser à en venir à un arrêt complet.  Lentement mais sûrement. Ce n'est pas une course. Monte ton propre Everest. Aller à un rythme confortable. J’ai tout fait ce jour-là. Heureusement, c’était une journée plutôt froide, nuageuse avec un peu de vent. 5h était long mais pas dangereux du tout.

Pour m'aider, cette nuit-là, comme l'ont signalé beaucoup de gens à EBC, ça été la nuit la plus froide de cette saison. Le froid, les vents toute la nuit et ma toux ont fait un excellent mélange pour que je sois épuisé le matin. La seule bonne chose c'est que c'était une excellente pratique de dormir dans mon habit en duvet dans mon sac de couchage (et quand même avoir froid)

Le lendemain, le 2 mai, c'était un jour de repos complet pour moi au camp 2. Par rapport à EBC, le camp 2 est notre camp de base avancé avec presque tout ce que vous pouvez trouver à EBC, sauf peut-être des douches, Internet et le tapis sur le sol et les vrais Chaises en métal dans la tente à manger. L'équipe 1 est arrivée très tard. Ils étaient attendus pour le déjeuner, mais l'effondrement de la route dans la chute de glace les a retardés pendant quelques heures. Certains d'entre eux, ont dormi au camp 1, certains ont attendu que la chaleur du camp 1 soit passé pour recommencer à marcher. Le dernier grimpeur est arrivé au camp 2 après le souper. Une très grosse journée pour beaucoup d'entre eux. Heureusement, la nuit était calme et relativement chaude

Notre équipe s'est réveillée à 4h30, emballant toutes nos affaires, encore un déjeuner rapide et vers 6h00 on commençait notre descente vers EBC en essayant d'éviter la chaleur dans la chute de glace. Encore une fois, la chute de glace n'est pas un endroit où passer pendant la journée alors que le soleil fait fondre la glace et fait tomber les seracs suspendus presque tous les jours. Le chemin vers EBC a été  sans incident sauf pour dépasser une équipe qui, clairement, ne devrait pas être à l’Everest.

 Comme je toussais encore beaucoup, j’ai fait un petit détour vers la tente d’Everest ER avant d’arriver à EBC. Le verdict ? Toux reliée à la douleur musculaire et rien que je puisse vraiment faire à ce sujet, sauf me reposer et essayez de respirer de l'air « plus dense». Comme quelques autres (3) membres ont eu divers problèmes de santé qui les empêchent de grimper ou de se reposer à EBC, nous avons tous pris un hélicoptère vers Lukla. Oui, oui, vous lisez bien. 
Je suis maintenant à Lukla, repos complet pour 4 jours avant la prochaine rotation. Nous retournerons à EBC en hélicoptère lorsque l'équipe n° 3 sera prête pour la deuxième rotation. J'espère que 4 jours de repos à une altitude beaucoup plus basse m'aideront à me débarrasser de la toux et à me donner de bonnes nuits de sommeil. Aujourd'hui, je vais rendre visite à l'hôpital de Lukla pour m'assurer que ce ne sont que des muscles respiratoires douloureux et rien d'autre, peut-être une coupe de cheveux et marcher en ville. Il n'y a pas grand-chose à faire, mais il est agréable de dormir dans un lit, d'avoir une salle de bain et de pouvoir se reposer des montagnes russes d’émotions et du cirque d’EBC. Je pense que ce moment à Lukla sera très avantageux physiquement et mentalement pour me préparer pour le prochain round, jusqu’au camp 3
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 Il ne reste que 2 rounds


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 Ueli and I at IMG base camp, April 15th 2017

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camp 1 surrounded by crevasses

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Camp 2 with the Lhoste wall in back, Everest going on the left - too big to fit the picture

Rotation #1 

For those following the IMG blog, I’m now part of team 3. We’ve started our first rotation in the early morning (night) of the 29th, starting our ascent towards camp 1 around 3h00 am.  After a quick breakfast, always hard to eat at this time of the night, we’ve took off for Crampon point. IMG base camp is actually quite far (45min-1h) from the bottom of the icefall. It seems like a non-sense at first, but when you actually walk the trail to crampon point (yes this is where you put your crampons) you see all the other camps packed on top of each other compared to IMG’s where we have our own spot, a very big camp space and a lot of privacy.  You can’t have it all but I clearly prefer the privacy of our base camp. Anyway, after walking to crampon point, Nuru Sherpa and I started our ascent in the icefall.

I’ve already said it, I’ll say it again: Beautiful yet very scary and dangerous. Our first full passage in the icefall was eventless and I reached camp 1 in about 5h30 which is a decent time considering my ongoing cough. 

Camp 1 is a temporary settlement at the top of the icefall surrounded by crevasses and clearly not the best place to sleep. As we reached camp before lunch, it was considered almost like a full rest day. Who said Everest was cold?  camp 1 is freezing at night but like an oven during the day. Trying my best to stay cool, I shed all my layers, put my sleeping bag and down suit on the top of my tent and still, only rolling my self in the snow seemed like the only good solution but then came the sunset over Pumori and all my layers were back on me in no time. Leaving the total comfort of EBC to stay at camp 1 is brutal: no real cooking then, no dining tent, no food. The only thing available is snow. Nuru was kind enough to boil down some snow for me to fill up my water bottles and have enough to cook the ramens and the MRE I had brought from EBC.

The night, just like about the 6-7 nights before was sleepless for me, coughing, rolling over, coughing again, standing up trying to breath and not cough, sleep for maybe 30 minutes and start over. The lack of sleep as been very hard but thankfully most of the afternoons, I’m able to get an extra 1-2h of sleep to make over. 

Our second day at camp 1 was mark by a very tragic incident. As most of you know by now, Ueli Steck died, falling from Nupste, not too far from camp 1. The day was busy with helicopters flying by and the news came in pretty fast as there’s not many solo climbers, on
Nupste

Over the heat, the food situation, the lack of sleep, this kept me thinking for many hours. Ueli, the swiss machine, was a true inspiration for me and really got me into climbing. Even got me into becoming a big fan of Scarpa boots too (one of Ueli big sponsor) I’ve watched all the videos you can find on him and I was very privileged to meet him on April 15th in our own EBC and then like many, I crossed him in the icefall as he was “stretching” for higher. He was always climbing on the edge. His death was a shock and it’s a sad news for climbing world. 

The next day was our move to camp 2. Poor Nuru... he had to wait for me all day. As Dallas Glass, IMG guide, say it : trying to keep It with a Sherpa is like playing basketball against Micheal Jordan, you are going to loose. The move from camp 1 to camp 2 is probably the easiest day on Everest, in the Western CMW as long as you don’t move in full sun. People will do this part between 1h30-3h00. Poor Nuru, took me 5h to reach camp 2. My lungs didn’t want me to climb and as much as my legs wanted to go, as soon as I would do only one step faster, I would start coughing and come to a complete stop. Slow and Steady. This is not a race. Climb your own Everest. Go at a comfortable paste. I did it all that day. Thankfully, it was cloudy, a bit windy but not too snowy. 5h was long but not dangerous at all. 
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To help me out, that night was, as reported by a lot of people from EBC to camp 2, the coldest night so far this season. The cold, all night high winds and my ongoing cough made a great mix for me to simply be exhausted by the morning. The only good thing is that is was a great practice to sleep In my down suit in my sleeping bag (and still be cold) 

The next day, may 2nd, was a complete rest day for me at camp 2. Compared to EBC, camp 2 is our advance base camp with almost everything you can find at EBC except maybe showers, internet and the carpet on the floor and real metal chair in the dining tent.  Team 1 came in very late. They were expected for breakfast but the reported collapse in the icefall got them delayed for few hours. Some of them, slept at camp 1, some waited that the heat of camp 1 was down to start moving again. The last climber reached camp 2 after dinner. A very big day for a lot of them. Thankfully, the night was calm and warm. 

Our team woke up at 4h30 am, packing all our stuff, have a quick breakfast and head down to EBC before trying to avoid the heat in the icefall. Again, the icefall is not a place to be in during the day as the sun melt the ice and hanging seracs fall all the time. The way down was uneventful except for crossing a team that clearly didn’t belong on Everest. Has I’ve been still coughing a lot, I stopped by the Everest ER tent again before heading to EBC. The verdict ? Coughing from muscle soreness and nothing I can really do about it except rest and try to breath “thicker” air. 

As a few others (3) members had some various health issues preventing them from climbing or resting well at EBC, we all Hop on a helicopter to Lukla. Yes that’s right, you read well. I’m now in Lukla, resting for 4 days before the next rotation. We will head back up in helicopter when team #3 is ready for their second rotation. Hopefully, 4 days of rest at a much lower altitude will help me get rid of the cough and provide me some good nights of sleep. 

Today, I’ll pay a visit to the Lukla hospital to make sure it’s really just sore breathing muscles and nothing else, maybe get a haircut and walk around town. Not much to do but it’s nice just to be sleeping in a bed, have a bathroom and be able to rest away from the EBC rollercoaster of emotions. I think it will be very beneficial physically and mentally to get ready for the next round.

​Only 2 rounds left. 
 

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Round 3:  Big E:2  Math:1

25/4/2017

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4 jours d’antibiotiques et 1 jour de repos. 5 jours à avoir un horaire du temps bien simple : rien faire sauf dormir et boire beaucoup d’eau. Hier matin, je suis retourné à Everest ER pour avoir le feu vert pour grimper à nouveau. À part un résidu d’irritation du côté de mon poumon droit, tout semble est de retour à la normale.

Avec cette bonne nouvelle en poche, je me suis donc couché tôt le 24, pour mon départ dans la nuit, vers 3h00 am, pour la chute de glace, jusqu’au 2/3 pour me familiariser avec la chose. La nuit de sommeil aura été courte, trop anxieux de retourner grimper, mais aussi troubler par ce premier passage dans la chute de glace. 

Probablement l’endroit le plus spectaculaire où j’ai grimpé mais également le plus dangereux. Difficile de ne pas vouloir arrêter prendre des photos mais les craquements constants de la glace et les séracs qui menacent de lâcher à tout moment sont un rappel que la chute de glace n’est pas un endroit pour jouer au touriste. Le sang sur la neige laissé par un Sherpa blessé la veille par un bloc de glace et nécessitant une évacuation en hélicoptère est également un rappel à l’ordre de garder le focus et d’avancer le plus vite possible.

À environ 20 minutes de notre destination, Nuru Sherpa me mentionne qu’il préfère de loin passer 7 jours au col sud (comme en 2016) que de faire un passage ou d’attendre dans la chute de glace. Nuru et moi avons décidé de rentrer à EBC. Il devait y avoir 25-30 personnes en ligne pour monter une (3) échelles verticales attachées une à l’autre. Inutile d’attendre au moins 30-45minutes sous les séracs pour simplement continuer sur une courte distance. Nous serons de retour à EBC vers 7h00 am avec le sentiment d’avoir accompli notre mission et surtout d’avoir mis derrière moi les problèmes médicaux des derniers jours. Ça fait du bien de se sentir de retour dans l'aventure

Je devais commencer ma première rotation dans la nuit du 26 au 27 mais le vent s’est levé et il serait imprudent de m’aventurer seul avec Nuru jusqu’au camp 1. En cas d’urgence, personne ne pourrait vraiment venir nous aider et je n’ai pas vraiment envie de passer une nuit misérable à cause du froid et du vent – elle sera déjà assez misérable à cause de l’altitude. J’attendrai donc dans la nuit du 28 au 29 pour monter vers le camp 1 pour y passer 2 nuits et ensuite au camp pour 2 autres nuits.

L’aventure continue ici à EBC ! Prêt pour le prochain round. 

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crossing my first ladder - looking down is scary - my legs were a bit shaky on this first one

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 I4 days of antibiotics and 1 day of rest. 5 days to have a very simple schedule: nothing except sleeping and drinking plenty of water. Yesterday morning I went back to Everest ER to get the green light to climb again. Aside from a residual irritation on my right lung, everything seems to be back to normal. With this good news in my pocket, I went to bed early on the 24th, for my departure in the night, around 3h00 am, for the icefall, up to 2/3 to familiarise myself with the thing. The night of sleep will have been short, too anxious to return to climb, but also disturb by this first passage in the icefall, it’s scary from EBC.  

Probably the most spectacular place I’ve climbed but also the most dangerous.
Difficult not to want to stop taking pictures but the constant cracking of the ice and the seracs that threaten to let go at any time are a reminder that the icefall is not a place to play the tourist. The blood on the snow left by a Sherpa wounded by an ice block the night before and requiring a helicopter evacuation was also a reminder to keep the focus and move forward as quickly as possible.

About 20 minutes from our destination, Nuru mentioned to me that he preferred by far to spend 7 days at the south col (as in 2016) than to make a passage or to wait in the icefall. Nuru Sherpa and I decided to return to EBC. There had to be 25-30 people in line to climb one (3) vertical ladders attached one to the other. There was no need to wait at least 30-45 minutes under the seracs to simply continue a short distance. We will be back at EBC around 7:00 am with the feeling of having accomplished our mission and especially having put behind me the medical problems of the last days. It feels good to be back on top of my climbing game

I had to start my first rotation on the night of the 26th to the 27th but the winds are rising and it would be imprudent to venture alone with Nuru to Camp 1. In case of emergency, nobody could really help us and I do not really want to spend a miserable night because of the cold and the wind - it will already be quite miserable because of the altitude. I will therefore wait in the night of the 28th to 29th to climb to camp 1 to spend 2 nights and then to the camp for 2 other nights.
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The adventure continues here at EBC! Getting ready for the next round

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Round 2 :   Big E: 2   Math: 0

20/4/2017

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L'escalade d'une montagne est comme un match de boxe. Avec un gros uppercut pendant que ma garde était basse, Big E m’a presque passé le KO au premier round, mais j'ai eu tellement de messages, de pensées positives et d’amour que cela m’a remis sur pied sur le compte de 9 et m'a préparé à me battre pour le round 2. Je suis resté à EBC pour les 2 derniers jours, la plupart du temps à dormir, rester hydraté et essayer de rester positif.
 
 
Mais Big E est revenu plus fort au deuxième round: je suis tout simplement de plus en plus faible malgré le repos et la nuit dernière était une autre grande combinaison de jabs qui m’a ramenée au sol: respirations périodiques (Cheyne-stokes), maux de tête, frissons (dans un sac de couchage -40 avec des couches supplémentaires), toux et simplement presque aucun sommeil. Ce matin, complètement épuisé, j'ai senti que quelque chose se passait, alors j'ai effectué une autre visite à Everest ER. Difficile de diagnostiquer car c'est une tente à 5300 m, pas un hôpital, mais clairement j’ai une infection en cours. Je dois donc prendre des antibiotiques pour les 4 prochains jours et descendre à une altitude inférieure pour guérir plus rapidement.
 
Donc, 2 jours plus tard, je suis toujours en face de la même décision: descendre pour guérir et revenir avec espoir d’être assez fort pour grimper ou descendre à la maison. Au moins une chose est claire, je ne peux pas monter (pour l'instant)

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Climbing a mountain is like a boxing match. After a big uppercut while my guard was down. I got almost KO in round 1 by Big E, but I got so many messages, good vibes and love that it put me back on my feet on the count of 9 and got me ready to fight for round 2. Stayed at EBC for the last 2 days, mostly sleeping, staying hydrated and trying to keep up with the positive side of things.
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But Big E came back stronger in round 2: I just keep getting weaker and weaker despite the rest and last night was another big combination of jabs that put me back down on the ground: Cheyne-stoke breathing, headache, shivering (in a -40 sleeping bag with extra layers), coughing and simply not sleeping. This morning, completely exhausted, I felt something was really going on so I paid another visit to Everest ER. Hard to diagnose as it’s a tent at 5300m, not an hospital but definitely got an infection going on. Have to take antibiotics for the next 4 days and get down at lower altitude to heal faster.

So, 2 days later, I’m still in front of almost the same decision: go down to heal and come back hopefully strong enough to climb or go down to back home.  At least one thing is clear, I can’t go up (for now)

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The struggle is real...

18/4/2017

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Pas beaucoup de nouvelles depuis ma dernière mise à jour, les derniers jours ont été très difficiles physiquement et mentalement pour moi ...
 
De retour à EBC, j'ai eu la toux du Khumbu, donc, après notre pratique sur les échelles à EBC, j'ai fait une visite à la tente Everest ER d'Himalayan Rescue association (HRA) pour m'assurer que tout était correct. Bien que ce n’est q’une toux reliée à l’air froid et sec, ça m'a empêchée de dormir et drainer beaucoup d’énergie. Le lendemain, c’était notre pratique dans la chute de glace avec un départ très tôt (3:00 am), j'ai décidé de l'ignorer et d’y aller le lendemain car je n'étais pas en excellente forme pour monter dans la chute de glace.
 
Hier matin, à 3h00 am, c'était à mon tour d'aller dans la chute de glace. Mingma Tsering et moi sommes partis exactement à l'heure et la première partie à crampon points était géniale, mais ça s’est gâché ensuite : j'étais épuisé, je pouvais à peine bouger mes pieds, je ne pouvais pas reprendre mon souffle et j’ai senti que je n'allais nulle part. Alors, j’ai abandonné vers 5h30, je suis revenu à EBC en marchant comme un zombie, trébuchant, étourdi, on aurait dit que je venais de marcher 16h sans arrêt. Je suis entré dans la tente à manger, j'ai mis mon gros manteau en duvet et je me suis simplement endormi sur la table.
 
À ce moment-là, je n'avais plus envie de monter l’Everest et je voulais seulement prendre le premier hélicoptère vers Lukla et rentrer à la maison. Le reste de la journée, je me suis senti trop fatigué pour faire autre chose que de dormir.
 
Après une meilleure nuit de sommeil, je me sentais toujours aussi épuisé ce matin, toussant encore et je n'avais toujours pas envie de monter une montagne, alors je suis allé au point de vue près d'EBC, où on peut voir l'EBC, le glacier du Khumbu, Lhotse, Everest, le col sud et la plupart de la route pour y arriver. J'ai regardé l’Everest pendant au moins 1h. L'aimant de la mère de toutes les montagnes est très puissant et a attiré mon esprit à nouveau.
 
L'équipe se rend ce soir au camp 1. Je verrai dans les 24-48h suivantes, quelle décision je prendrai, même si mon désir de monter l’Everest est de retour, je me sens très faible et je tousse encore beaucoup dès que je fais de l'exercice. Je vais peut-être faire une autre visite à la tente d’Everest ER demain matin, mais les options sont très simples : pousser fort vers le camp 1 et continuer de monter l’Everest ou descendre, retourner à la maison et laisser aller mon rêve de la dernière décennie ... difficile décision à prendre ...


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Not many news since my last update, the last few days have been very hard physically and mentally for me…

Back at EBC, I got the Khumbu cough, so after our ladder crossing practice at EBC, I paid a visit to the Himalayan Rescue association (HRA)  Everest ER tent to make sure that all was ok. Although it seemed like just a little cough, it kept me up at night and got me tired.  The next day was our dry run in the Khumbu icefall with a an early morning start (3:00 am)  I decided to skip it and go the next day as I was not in excellent shape to go up the icefall
Yesterday morning, 3:00 am, was my time to go in the icefall. Mingma Tsering left exactly on time and the first part to crampon point was great, then things went wrong for me : felt exhausted, could barely move my feet, couldn’t catch my breath and simply felt like I was not going anywhere. So, I turned around at about 5h30am, made it back to EBC walking like a zombie, stumbling and looking like I just walked for 16h straight.  I got in the dining tent, put my big puffy on and simply felt asleep on the table.

At that point, I had no more desire to climb and only wanted to take the first chopper back to Lukla and then flight back home.  The rest of the day, I simply felt too tired to do anything except sleeping.

After a better night of sleep, I still felt very week this morning, coughing again and still had no desired to climb so I went to the viewpoint near EBC where you can actually see the whole EBC, Khumbu glacier, Lhotse, Everest, the south col and most of the route to get there.  I stared at Everest for at least 1h. The magnet of the mother of all mountains is very powerful and got my mind back on top.

The team is going tonight to camp 1. I’ll see in the next 24-48h which way I go as even if my climbing desire is back, I still feel very weak and coughing a lot as soon as I exercise. I may pay another visit to the Everest ER tent tomorrow morning but the options are very simple: pushing hard to camp 1 and climb on or go down, fly back home and let go my dream of the last decade…  tough decision to be made…

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Lobuche Climb

13/4/2017

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Enfin de retour à la maison à EBC après notre montée de Lobuche. Le lendemain de notre Puja, nous sommes partis pour descendre au camp de base de Lobuche mais cette fois-ci avec tout notre équipement d'escalade - la première fois en presque 3 semaines que je vais vraiment grimper quelque chose! La montée de Lobuche est assez directe. Du camp de base, nous sommes partis dans l'après-midi pour atteindre le high camp, où nous avons souper tôt pour se coucher et se reposer pour notre départ de nuit. Nous avons commencé notre ascension vers 4h du matin. La nuit était parfaite avec un ciel clair et une lune pleine prenant soin de la lumière nécessaire pour éclairer le chemin. Le levé du soleil au-dessus d’Ama Dablam était spectaculaire. On ne pouvait pas demander mieux pour la météo, chaud et sans vent. Divisé en équipes de 3, j'ai grimpé avec Jim Davidson et Mingma Dorgee Sherpa (9 sommets d’Everest et 8 de Cho Oyu, pas si mal à 52 ans). Lobuche est classé comme un sommet de trekking mais vraiment, c’était de l’alpinisme. Beaucoup plus difficile que prévu mais quand même pas très difficile. Le sommet nous a offert de superbes vues sur EBC, Everest, Lhotse, Nupste et Makalu. Notre équipe a fait le voyage aller-retour en 7h environ. Nous avons pris un peu de repos au high camp avant de redescendre au camp de base pour la nuit.
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 Le lendemain matin, tout comme les 20 jours précédents, c’était agréable et ensoleillé. Nous avons rapidement refait nos sacs avant le déjeuner et j'ai décidé de partir rapidement avec Pega Sherpa dès la fin du déjeuner pour battre les foules en route vers EBC. Je pouvais vraiment sentir l'acclimatation car cette fois-ci, j'ai atteint Gorak shep en 2h30 (comparé à 3h15 la première fois), je suis resté là pendant un moment pour me reposer (bonne réception Ncell et wifi) pour ensuite me diriger vers le camp de base (environ 45 minutes ) Incroyable à quel point les gens peuvent est lent quand ils ne sont pas acclimatés, je me sentais comme si je courais par rapport à tous les randonneurs qui visitent le camp de base. Et tout comme n'importe quel autre jour, les nuages ​​se sont mis en place dans l'après-midi et il a froid pour le dîner. Il est bon d'être finalement à la maison pour le vrai et ne plus avoir à faire de duffel shuffle. Quelques jours de repos nous attendent afin de se préparer pour la rotation n°1 (de 3)

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Finally, back to EBC after our Lobuche climb. The day after our Puja, we left to go back down to Lobuche base camp but this time with all our climbing gear – first time after almost 3 weeks that I’m away that I will actually climb something !  the Lobuche climb is very straight forward. From base camp, we left in the afternoon to reach high camp, where we had an early dinner to go to bed and rest for our night start. We started our climb around 4h AM. The night was perfect with a clear sky and a full moon taking care of the needed light. Sunrise over Ama Dablam was incredible. It was as good as it can be weather wise, warm and no wind. Divided in teams of 3, I climbed with Jim Davidson and Mingma Dorgee Sherpa ( 9 Everest and 8 Cho Oyu Summits). Lobuche is classified as a trekking peak but really, it was climbing. Much harder than I expected but still not very difficult. The summit offered us some great views of EBC, Everest, Lhotse, Nupste and Makalu. Our team did the round trip in about 7h. We took a little rest at high camp before going back down to base camp for the night.
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The next morning, just like the previous 20 days, was nice and sunny. We quickly packed before breakfast and I decided to head out with Pega Sherpa as soon as breakfast was over to beat the crowds to get back to EBC.  I could really feel the acclimatization as this time I reached Gorak shep in only 2h30, stayed there for a while to rest (good Ncell reception and wifi) and then head out to reach base camp (only about 45 minutes) Amazing how slow people can be when they are not acclimatized, I felt like I was running compared to all the trekkers visiting base camp.  And just like any other day, the clouds moved in the afternoon and it got cold for dinner. It’s good to be finally home for real and done with the everyday duffel shuffle. The next day few days will be to rest and get prepared for Rotation #1 (of 3)

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Puja at EBC

9/4/2017

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Aujourd'hui, c'était un grand jour pour nous : Puja le matin et pratique de glacier en après-midi. La cérémonie de puja, où les Sherpas rendent hommage à la montagne et prient pour une saison sans accident, est le point de départ de toutes les expéditions d'Everest. Notre puja, qui a duré 2h30, était géniale. La cérémonie a commencé à 9h30 avec beaucoup de prières du Lama et des Sherpas et elle s'est transformée en danse et chants de Sherpa avec un baril rempli de Chang – bière de riz.
 
Après le diner, nous sommes allés près de notre camp sur le glacier pour pratiquer nos techniques d'escalade, d’ascension et de rappel pour Lobuche, mais aussi pour Everest. Une fois de retour de Lobuche, nous allons faire plus de formation pour la chute de glace (traverse d'échelles) et très probablement un essai dans la chute de glace à environ 1/3  du chemin afin d’éliminer le stress, toute appréhension ou tout autre sentiment à l'égard de la chute de glace (ça fait peur du camp de base, surtout quand on entend les avalanches)

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Today was a big day for us : Puja in the morning and glacier practice in the afternoon. The puja ceremony, in which the Sherpas pay homage to the mountain and pray for a safe season, is the starting point for all Everest expeditions. Our puja, which lasted 2h30 was great. Started by a lot of prayers from the Lama and the Sherpa and then it turned into a Sherpa dancing and singing party with a full barrel of Chang – rice beer.

After lunch, we went near our camp on the glacier to practice some climbing, ascender and rappel technique for out Lobuche climb but also for Everest. Eventually, once we’re back from Lobuche, we will do more training for the icefall (ladder crossing) and most likely a “dry run” in the icefall to about 1/3 of the way to take out the stress, any apprehension or any other feeling towards the icefall ( it is scary from base camp)

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First night at EBC

8/4/2017

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english below
La première nuit à EBC était étrange. D'une certaine façon, c'était comme à la maison : excellente nourriture, beaucoup d'espace dans ma tente, tout mon linge pour rester au chaud et simplement le sentiment d'être finalement rendu à EBC. Mais toute la nuit, nous avons eu des rappels que nous sommes au pied de l'Everest, sur la moraine d’un glacier : les chutes de roches, les avalanches, l'air froid et sec et le bruit de la « locomotive » (le grondement constant des grands vents sur l'Everest). Ma toux s’est empirée même si j'essaie de m'en débarrasser. J'ai bu environ 1 litre d'eau pendant la nuit - heureusement, j’avais ma pee bottle pas trop loin. La vie est difficile à 5365M. Aujourd'hui, c'était une journée de repos sans rien à l'ordre du jour sauf du lavage, une douche et rester hydraté. Demain, c'est notre Puja.

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IMG base camp seen from both ends. I marked my tent in case you are looking for me ;) 

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First night at EBC was strange. Somehow, it felt like home: great food, plenty of space in my tent, all my clothes to stay warm and the great feeling of simply be at EBC. But all night there was some reminder that we are at the foothill of Everest, on a glacier moraine: rock falls, avalanches, cold dry air and the noise of the « locomotive » (the rumble of the high winds on Everest). My cough got worst as I’m trying to get rid of it. I drank about 1L of water overnight – thankfully I had my pee bottle not too far. Life is hard at 5365M.  Thankfully today was a full rest day with nothing on the agenda except Laundry, shower and stay hydrated. Tomorrow is our Puja. 

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Lobuche BC to EBC !

7/4/2017

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 english below...

​Après quelques jours au camp de base de Lobuche et une bonne nuit de sommeil, nous sommes fin prêts pour nous rendre au EBC.  Tout le monde est anxieux et prêt à partir. Ce sera la maison pour certains, l’objectif final pour d’autres.  Je me lève avec ce qui semble est le « khumbu cough » mais bon, faut faire avec.  La toux du Khumbu est une tout très sèche lié au froid et à l’air sec de la vallée, difficile de s’en départir à part boire énormément de liquide, toujours couvrir les voies respiratoires avec un buff et se reposer.  Nos guides annoncent une journée de 6-8h.

Je partirai dans le premier petit groupe, avec Pega Sherpa. On fera le trajet en seulement 4h, incluant un arrêt pour le thé à Gorak Shep bien sûr ! On arrivera en premier au EBC, ce qui ests très bien vue que nous choisissons notre tente personnelle pour les 6 prochaines semaines. 

Le premier regard sur EBC est impressionnant avec des centaines de tentes sur la moraine du glacier et évidemment la chute du Khumbu. Le premier camp est celui de Hymex et Russell Brice, légende des Himalayas. Le 2ième est le nôtre, celui d’IMG. Difficile de décrire la grosseur de notre camp. Environ une soixantaine de tentes personnelles, 3 tentes pour dîner (chacune loge environ 15 personnes), une tente de divertissement incluant nos stations de recharges électriques, 2 tentes pour les douches, une station pour la lessive, 2 tentes pour cuisiner (aussi grosse que les tentes pour dîner), une tente « costco » pour tout ce dont on peut rêver manger : chocolat, bonbons, pretzel, sirop d’érable, peanut, pringles, etc.  4 tentes pour les toilettes et la tente de communication principale dans laquelle, Greg, le leader de notre expédition est installé pour diriger les activités sur la montagne et les communications radio.

EBC est une vraie ville avec trois Héli-pad, ça doit prendre environ 45 minutes marcher d’un bout à l’autre. Par contre, la chose qui frappe le plus est la chute du Khumbu. Pour dire la vérité, ça fait peur. Très peur.  Difficile à croire qu’on y fera 6 passages. Beaucoup plus grosse, plus inclinée et plus longue que ce que j’avais imaginé. Même réaction pour les autres membres de l’expédition. Passage obligé, c’est la porte d’entrée de l’Everest. Je me sens étonnamment très bien vue l’altitude, mais la toux perdure. C’est bon d’être enfin à la maison !   

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After a few days at the Lobuche base camp and a good night of sleep, we are ready to go to the EBC. Everyone was anxious and ready to go in the morning. This will be the home for some, the ultimate goal for others. I get up with what appears to be the "khumbu cough" but have to do with it. The Khumbu cough is a very dry cough linked to the cold and the dry air of the valley, difficult to get rid off. Only way really is to drink a lot of fluid, always cover your face with a buff and rest. Our guides announce a day of 6-8h.

I'll go into the first little group, with Pega Sherpa. We will make the journey in only 4 hours, including a stop for tea of course in Gorak Shep ! We will get into EBC first, which is great as we have to pick our personal tent for the next few weeks
 
The first look at EBC is impressive with hundreds of tents on the moraine of the glacier and of course the icefall of the Khumbu. The first camp is  Hymex and Russell Brice, legend of the Himalayas. The 2nd one is ours, IMG.
 
Difficult to describe the size of our camp. Approximately sixty personal tents, three dinning tents (each accommodates about 15 people), an entertainment tent including our electric recharging stations, 2 tents for showers, a laundry station, 2 tents for cooking (as big as the dining tents), a "costco" tent for everything you could dream of: chocolate, candy, pretzel, maple syrup, peanut, pringles, etc. 4 tents for the toilet and the main communication tent in which, Greg, the leader of our expedition is installed to direct the activities on the mountain and radio communications.
 
EBC is a real city with three Heli-pad, it takes about 45 minutes to walk from one end to the other. On the other hand, the thing that strikes the most is the Khumbu icefall. To tell the truth, it's scary. Very scary. Difficult to believe that there will be 6 passages. Much bigger, more inclined and longer than I had imagined. Same reaction for the other members of the expedition. But this is the door to the Everest. I am surprisingly fine view of the altitude, but the cough persists. Will see after a night of sleep. It's good to finally be at home!
 

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La misère de Pheriche

2/4/2017

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La route entre Tengboche et Pheriche est assez directe, plutôt facile et elle offre des vues imprenables sur l’Ama Dablam et un dernier regard sur Lhotse et l’Everest jusqu’à ce qu’on atteigne le camp de base. Pheriche semble est un endroit parfait pour s’établir dans une vallée près d’une rivière et l’endroit est très beau mais tellement misérable.

​Le vent, le froid et l’humidité transperce même le meilleur équipement. Difficile à croise qu’on dort dans une maison de thé et que malgré un sac de couchage -30oC, des combines, une tuque et des pantoufles en duvet, la nuit a été froide…   Bien content que ce soit notre dernière nuit dans le « confort » d’une maison de thé, Pheriche est notre dernier arrêt avant de tomber en mode expédition.

On quitte finalement Pheriche pour se rendre au camp de base de Lobuche, une montagne de 6119 mètres que l’on utilisera pour s’acclimater afin d’éviter un passage dans la chute de glace. On fera 2 passages à Lobuche, pour l’instant, on passera 2 jours pour s’acclimater afin d’aller au camp de base de l’Everest (EBC) 

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Phorste to Tengboche

1/4/2017

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Leaving Namche, we took the road to Phorste, home of the most Sherpa summiteer in the Khumbu. Very privileged to meet people that have anywhere between 5 and 21 summits of Everest and still working very hard and trying to make your life easier as you trek along the Khumbu. 

After spending the night in Phorste, we continued our way towards Tengboche.  We arrive in Tengboche with the perfect timing as not too long after tea time, it started to snow.  Our visit to Tengboche was very important and meaningful as we meet with Lama Geshe, the highest ranking Buddhist Lama in the area. He prayed for us and our expedition to be safe and have good luck on the mountain.

The night was cold but the morning was simply magical. We felt like we got transported in a Harry Potter movie with the light snow melting under the bright sunshine. There’s simply no words to describe how beautiful was that morning as we were heading out to Pheriche  

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