Mathieu Durand
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Welcome ! Here you'll find all the news regarding my different expeditions, ongoing and future trips, gear reviews and general comments

Bienvenue ! Ici vous trouverez toutes les nouvelles concernant mes différentes expéditions, voyages en cours et futur. Vous y trouverez également des revues d'équipements et des commentaires généraux.

Everest 2018 : a tribute to discomfort

8/5/2018

2 Comments

 

English Below...

Désolé pour le retard, le WIFI au camp de base cette année a de gros problèmes. Je suis sûr que si vous suivez d'autres blogs, vous avez vu ce commentaire de la part de nombreux grimpeurs.
 
Comme mentionné, je suis monté, je suis revenu et maintenant j'écris ce blog de la maison ! oui c'est vrai, mais pas exactement la "maison" que vous pensez. Je veux dire, ma vraie maison, à Montréal. Attends, quoi ?
 
Suite à mon dernier blog, beaucoup d'entre vous m’ont demandé, que se passe-t-il?!
 
voici l'histoire
Comme prévu, je suis allé à Everest ER dans la matinée, et ai été autorisé d'un point de vue médical pour remonter la montagne. Donc, je suppose que les étoiles se sont alignées pour moi quelque part. J'ai passé la journée à me reposer, à préparer à nouveau mon sac à dos pour mon dernier tour avant notre tentative de sommet. L'objectif était d'atteindre le camp 3.
 
Pour la quatrième fois dans la chute de glace, c'était presque une tâche de routine maintenant. Se coucher tôt, se lever vers 3h10 pour un petit déjeuner rapide à 3h30 et être prêt à partir à 4h du matin. Marcher près du Puja, allumer un petit feu, prier pour un certain temps pour un passage sûr, lancer une poignée de riz et ensuite se diriger vers la chute de glace.
 
Je me sentais fort et confiant ce matin-là.  Je me déplaçais rapidement, c'était très différent de ma précédente fois dans la cascade de glace. Je me voyais déjà profiter du soleil au camp 2 et atteindre le camp 3. Tout à coup, tout a changé. J’ai commencé à être étourdi, mon œil droit est devenu flou et je me sentais bizarre. Assis sur un bloc de glace. J’ai essayé de relaxer quelques minutes. J'ai regardé Jangbu en lui disant de venir me voir. Quand je me suis levé à nouveau, mon œil était pire. Même Jangbu a dit quelque chose comme "ok externe, mais problème interne" et a fait un signe que mon oeil n'était pas correct. Cela me suffisait pour annuler le tout et redescendre.
 
Assis sur ce bloc de glace, j'avais l'impression que la terre avait arrêté de tourner. Je savais exactement ce que cela signifiait pour moi.  Pendant 10-15 minutes (probablement seulement 1 ou 2 en réalité) la chute de glace était magnifique, le soleil était chaud. J'ai commencé à pleurer et à laisser sortir mes émotions. Jangbu m'a serré dans ses bras et a trouvé les bons mots sur le moment. Quel grand Sherpa et être humain il est. Je ne me suis jamais senti autant en confiance en montagne qu’avec lui.
 
Nous avons commencé notre descente, lentement. la chute de glace est technique. Imaginez avec seulement 1 oeil. Dans le bas, près du crampon point, je me suis assis à nouveau dans une zone beaucoup plus sécuritaire qu'avant. J'ai pleuré pendant un moment, regardé la chute de glace. Une fois de plus Jangbu m’a serré dans ses bras et je me suis promis que je reviendrais. La marche vers notre camp me donnait l'impression de marcher au ralenti. Je suis allé au camp de base, j'ai pris une tasse de thé avec Peter Hamor (un vrai alpiniste, à suivre cette saison avec Horia) ​​et ensuite je suis allé à l'Everest ER encore une fois.
 
Cette fois, bien sûr, je n'ai pas reçu l'autorisation médicale de remonter à nouveau. Je devais descendre à Katmandou et vérifier mon œil mais j'ai décidé que c’était assez et de revenir à la maison. Même si les médecins avaient dit que mon œil allait bien, je n'avais pas envie de risquer mon oeil pour escalader une montagne. Je suis prêt à sacrifier beaucoup pour le sommet Everest, mais un oeil ne fait pas partie de la liste.
 
 Sur ce, je voudrais rendre hommage à tous les grimpeurs qui sont déjà de retour chez eux et à ceux qui attendent à EBC en espérant faire de leur rêve une réalité. Escalader l'Everest n'est pas facile. La vie au camp de base n'est pas facile. J'ai eu ma part d'inconfort. J'apprécie tous les efforts que les grimpeurs font chaque année pour atteindre le sommet de l'Everest. Certaines personnes pensent que c'est juste une promenade sur une colline, mais j'ai vu des gens souffrir, se blesser grièvement et malheureusement ne pas revenir à la maison.
 
Pensées spéciales à Chris Wang, toujours à l'hôpital de KTM depuis plus d'une semaine, se remettant d'une embolie pulmonaire. J'ai vu Chris souffrir sur Everest et heureusement il a pris la bonne décision. Il va beaucoup mieux maintenant. Aussi, à Sylvain Béliveau, qui essaie de se débarrasser de quelques calculs rénaux pour y retourner, j'espère que tu vas te rendre au bout cette année! Et à tous les autres, comme moi, qui ont fait des sacrifices, qui se sont pointés et ont donné ou donnent actuellement leur meilleur malgré être malade, avoir des nuits d'insomnie due au vent ou à d'autres raisons, être blessés, être sur les antibiotiques, être mal du pays, vomir ou tout autre inconfort que l'Everest peut apporter dans votre vie.
 
Escalader l'Everest est difficile et je salue tous les efforts que vous faites pour tenter d'atteindre le sommet et de rentrer chez vous en sécurité pour célébrer un rêve qui pourrait devenir réalité dans quelques jours. Tout le meilleur à mes amis qui attendent actuellement une fenêtre météo. L'attente est une compétence au camp de base, mais c'est aussi une grande partie de l'inconfort de l'Everest.
 
Pour ma part, j’ai subi assez d’inconfort en 2017 et 2018 que je ne serai pas de l’Everest 2019. Mais qui sait, 2020, 2021 ?  😉
 
Je voudrais remercier toutes les personnes impliquées dans la dernière année pour m'avoir envoyé à l'Everest. La liste est longue mais merci spécial aux gens de P2 Montréal, Julbo, Xact Nutrition, Allez Up, The North Face, Xerox, JF Ménard, mes amis et ma famille, et Véronique.

Malgré l'inconfort, il y a eu aussi beaucoup de sourire et de bons moments, je vous laisse avec mes photos de selfies quotidiens 


Sorry for the delay, WIFI at base camp this year has some big issues. I’m sure if you follow other blogs, you’ve seen that comment from many climbers.
 
As mentioned, I went up, came back down and now writing this blog from Home ! yes that’s right, but not exactly the “home” you think. I mean, my actual real home, back in Montreal.  Wait, what ?

Following my last blog, a lot of you asked me so, what happen ?!

here’s the story
As planned, I went to Everest ER in the morning, and got cleared from a medical standpoint to climb the mountain again. So, I guess the stars got aligned for me somewhere.  I spent that day resting, preparing my backpack again to go up for my last rotation before our summit attempt. The goal was to reach camp 3.

As a fourth time in the icefall, it was almost a routine task now. Go to bed early, wake around 3h10am for a quick 3h30am breakfast and be ready to leave by 4am. Walked by the Puja, light up a little fire, pray for a while for safe passage, throw some rice and then start heading towards the icefall.

I felt strong and confident that morning. Moving fast, it was a much different then my previous walk in the icefall. I was already seeing myself enjoying the sun at camp 2 and talking down camp 3. All of sudden, everything changed. Started to be dizzy, my right eye went blurry and felt weird.  Sat down on an ice block. Calmed down and relaxed for a minute. I looked at Jangbu telling him to come see me. When I stood up again, my eye was worst. Even Jangbu said something like “external ok, but internal problem” and made a sign that my eye was not ok.  That was enough for me to call it a day.

Sitting down on that ice block, it felt like the whole world had stopped. I knew exactly what that meant for me. It felt like 10-15minutes (probably only 1 or 2 in reality) The icefall was beautiful, the sun was warm. I started crying and letting my emotions out.  Jangbu hugged me and somehow found the right words in that moment. What a great Sherpa and human being he is. 

We started our way down, slowly, the icefall is technical. Imagine with only 1 eye. At the bottom, near crampoint point, I sat down again in a much sager area then before. I cryed for a while, looked at the icefall, once again hugged Jangbu and promised myself that I would come back. The walk to base camp felt like I was walking in slow motion.  Got to base camp, had a cup of tea with Peter Hamor ( a real badass mountaineer, you should check him out) and then went to Everest ER once again. 

This time, of course, I didn’t get the medical clearance to go back up again. I had to go down to Kathmandu and get my eye checked but I’ve decided to call it a day and come back home. Even if the doctors would have said that my eye was ok, I didn’t feel like risking my eye to climb a mountain. I’m willing to sacrifice a lot to summit Everest, but an eye is not part of the list.

 On that note, I would like to pay a tribute to all the climbers either waiting at EBC or already back home who showed up to make a dream become reality.  Climbing Everest is not easy. Life at base camp is not easy. I had my share of discomfort. I appreciate all the efforts that climbers make every year trying to reach the summit of Everest.  Some people think it’s just a walk up a hill but I’ve seen people suffer, get badly injured and unfortunately not come back home.
 
Special thoughts to Chris Wang, still at the hospital in KTM for over 1 week now, recovering from a pulmonary embolism. I saw Chris suffer on Everest and thankfully he made the right decision. He’s doing much better now. Also, To Sylvain Béliveau, trying to get rid of some Kidney stones to go back,  Hopefully you can make it this year !  And to all the others like me who made sacrifices, showed up and gave or are currently giving their best shot despite being sick, having some sleepless night due to wind or other reasons, being injured, on antibiotics, home sick, throwing up their lunch or all the other discomfort that Everest can bring in your life actually.  Climbing Everest is hard and I salute all the efforts that you are doing to try to make it to the top and come back home safe to celebrate a dream that could become a reality in few days.  

All the best to my friends currently waiting for a weather window. Waiting is a skill at base camp, but it’s also a big part of the discomfort of Everest.

For my part, I had enough discomfort in 2017 and 2018 that I won’t be part of Everest 2019. But who knows, 2020, 2021 ? 😉
​
I would like to thank all the people involved in the last year to get me to Everest. The list is long but special thanks to the folks at P2 Montreal, Julbo, Xact Nutrition, Allez Up, The North Face, Xerox, JF Ménard, Friends and Family and Véronique.  

Despite the discomfort, there was also a lot of smile and good times, I leave you with my daily selfies photos

2 Comments

Everest 2018 : a very personal update

2/5/2018

1 Comment

 

english below 

Attention au scoop: oui, avant-hier j'étais prêt à rentrer à la maison, mais je m’accroche, un jour à la fois.
 
Cela fait déjà un mois que j'ai quitté la maison pour le Népal. Difficile de croire à quel point le temps passe vite au début d'un voyage entre Kathmandu, le trek vers EBC et simplement s'organiser et s'installer avant de grimper l’Everest. Comme la plupart d'entre vous l'ont probablement lu, ma première rotation a été excellente. 2 nuits au camp 1, 2 nuits au camp 2. Redescendu, apprécié une douche et un Coca-Cola et ensuite volé à Lukla pour récupérer et se reposer
 
Monter l’Everest est un jeu d'attente. La patience est l'une des plus grandes compétences dont vous avez besoin pour gravir de grandes montagnes. Des jours de météo, aux jours de maladie, aux heures dans la tente. Quelqu’un passe beaucoup de temps avec lui-même. Comme mon post de facebook l'a suggéré, ma deuxième rotation n'a pas été comme planifiée. En regardant en arrière, un mélange de choses allant de Lukla à EBC (en changement d'altitude), vomir mon dîner le jour avant de monter, avoir moins d'appétit pour le souper, une nuit de sommeil vraiment mauvaise étaient tous des ingrédients pour une mauvaise recette.   À peine à mi-chemin de la chute de glace en 3h30, ce qui est plus que lent, j'ai décidé de faire demi-tour. Je Toussait tellement que ça me faisait vomir. Oui, vous pouvez obtenir ce réflexe nauséeux et vomir à force de trop tousser. Pas très agréable.  Me déplaçant comme un escargot en descendant, je me suis écroulé dans ma tente, tombé endormi avec mes jambes dans mon vestibule, tout habillé. Ce fut une journée misérable pour moi dans les montagnes. Je pense que je ne me suis jamais senti aussi faible. Clairement un échec. Toujours très difficile de frapper un mur comme ça.
 
Après être lentement revenu à la vie, je suis allé à Everest ER. Maintenant, je prends du lévofloxacine et de la prednisolone pendant 3 jours et je dois vérifier avec les docs avant de remonter ou de descendre ...
Inutile de dire que j'ai eu beaucoup de "temps de tente" ces derniers jours. Je ne suis pas prêt à partir, mais je suis prêt à lâcher prise.
 
Ce n'est pas tellement une réflexion sur l'Everest, mais plutôt sur mes 5 dernières années. En repensant à toutes les aventures et mésaventures que j'ai eu au cours de mes 15 expéditions. Jj’ai voyagé sur les 7 continents, rencontrer des gens formidables et été témoin du monde depuis le sommet des montagnes. Tout est beau en apparence, mais d'un autre côté, j'ai dépensé plus de 250k $, j’ai sacrifié des relations et du temps avec mes amis et ma famille, je travaille seulement pour empocher de l'argent pour repartir, et je passe le plus clair de mon temps à m'entraîner ou à récupérer.
 
Oui, les sept sommets et surtout l'Everest étaient un rêve mais je pense que je me rends compte maintenant qu'il y a plus à faire que grimper dans la vie. Edmund Hillary a dit "ce n'est pas la montagne que nous conquérons, mais nous-mêmes » et je suppose que j'ai fini de me conquérir. Je ne suis pas sûr d'avoir trouvé exactement ce que je cherchais, mais il est clair que l'alpinisme a comblé une lacune dans ma vie qui nécessitait de l'attention. À présent, Je veux m'installer et profiter plus des voyages de ville et prendre de vraies vacances. La vie en montagne est difficile et m'a permis de grandir en tant qu'individu à bien des égards, surtout à des moments comme au dernier camp de Denali à attendre que la tempête se calme pendant 5 jours ou lorsqu’on s’est « perdu » sur Ixta au Mexique.
 
Vais-je arriver au sommet de l'Everest. Espérons ! Comme je l'ai dit, je ne suis pas prêt à quitter l'Everest 2018 mais je suis prêt à lâcher prise. Si je ne me rends pas au sommet, je garderai Big E dans mes rêves et c'est correct comme ça. Je suppose que certains rêves sont destinés à rester des rêves. Pour sûr, ce voyage sera mon dernier voyage de montagne pour un moment.
 
Pour l’instant, encore 1 jour à attendre avant d’aller revoir les médecins pour avoir le go/no go. Peu importe, je suis en paix avec moi-même sachant que les 5 dernières années m’ont fait vivre des expériences que plusieurs ne peuvent que rêver de vivre. Pour toutes les fois où j’ai dit, un jour j’irai te rendre visite, maintenant que j’ai pleins d’amis à travers le monde, je prendrai mes vacances pour leur rendre visite plutôt que de visiter d’autres montagnes.

​Quelques photos de différents bons moments des dernières années

Spoiler alert : yes, I was ready to go home, but hanging in there. One day at a time.

I
t’s been already one month that I left home for Nepal. Hard to believe how time flies so fast at the beginning of an Everest trip between Kathmandu, the trek to EBC and simply getting organized and setting up your home before actually climbing. As most of you probably read, my first rotation up was great. 2 nights at camp 1, 2 nights at camp 2. Came back down, enjoyed a shower and a Coca-Cola and then flew to Lukla to recover and get ready for rest.

Climbing Everest is a waiting game. Patience is one of the greatest skill you need to climb any big mountains. From weather days, to sick days, to tent time. One as a lot of time with himself.

As my facebook post suggested, my second rotation didn’t go as plan. Looking back, a mix of things from flying from Lukla to EBC (in altitude change), throwing up my lunch the day before going up, having less appetite for dinner, a really bad night of sleep were all ingredient for a bad recipe.      

After not even halfway trough the icefall in 3h30, which is more then slow, I’ve decided to turnaround. Coughing so much that it would make me throw up. Yes you can get that gag reflex and throw up from coughing. Not so pleasant.  Moving like a snail on the way down, I crawled into my tent, fell asleep with my legs out in my vestibule, still all dressed up. It was a miserable day for me in the mountains. I think I never felt that weak. Clearly a failure.  Always really hard to hit a wall like this.

After slowly getting back to life, I went to Everest ER. Now on levofloxacin and prednisolone for 3 days and have to check back with the docs before going back up or down…

Needless to say, that I had plenty of “tent time” in the last few days. I’m not ready to walk away but I’m ready to let go.

Not so much reflecting back on Everest but more on the run of my last 5 years. Looking back at all the adventures and misadventures I had over the 15 expeditions I went on. travelling on all 7 continents, meeting great people and witness the world from the top of the mountains. It’s all great, but on the other hand, I spent more then 250k$, sacrificed relationships, time with my friends and family, work only to pile some cash to leave again, spent most of my time training or recovering.


Yes the seven summits and mainly Everest were a dream but I guess I realize now that there’s more to life then climbing. Edmund Hillary said “it’s not the mountain that we conquer, but ourselves and I guess I’m done conquering myself.  Not sure I exactly found what I was looking but clearly Mountaineering filled a gap in my life that needed some attention. I want to settle down and enjoy city travelling and take real holidays. Mountain life is tough and made me growth as an individual in many ways, specially in not so great moment like spending 5 days in a tent at high camp on Denali waiting for a storm to calm down or getting “lost” on Ixta in Mexico.


Will I make it to the top of Everest. Hopefully! as I said, I’m not ready to walk away from Everest 2018 but I’m ready to let go. If I don’t make it, I will keep Big E in my dreams and it’s totally find like that. I guess some dreams are meant to stay a dream. For sure, this trip will be my last mountain trip for a while.


For now, one more day to wait before going to see the doctors to have the go / no go. Regardless, I am in peace with myself knowing that the last 5 years have given me experiences that many can only dream of.. For all the times I said, one day I will visit you, now that I have many friends around the world, I will take my vacation to visit them rather than visit other mountains.

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